spot_img

Loi sur la fin de vie : quels sont les votes des députés de Moselle ?

Le vote sur la proposition de loi relative à la fin de vie a été très mitigé, notamment du côté des élus de Moselle.

Mardi 27 mai, l’Assemblée nationale a adopté, à l’unanimité, la proposition de loi relative aux soins palliatifs et d’accompagnement. Dans la foulée, elle a adopté la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir (305 pour, 199 contre et 57 absentions). Un texte qui a obtenu des voix très diverses du côté des députés mosellans, tout comme dans le reste de l’hémicycle : aucun groupe n’a obtenu l’unanimité dans ses voix. La gauche et le centre-gauche se sont tout de même globalement entendus en faveur du texte, le centre-droit et la droite contre.

Kevin Pfeffer (RN) contre le vote de son parti

Au RN, rares sont les députés à avoir voté pour ce texte, contre le reste du parti. On y retrouve le député Kevin Pfeffer, qui a approuvé la proposition comme seulement 18 de ses collègues. Suivant les consignes du parti, Alexandre Loubet, Pascal Jenft, Laurent Jacobelli ou encore le Messin Frédéric Weber (Meurthe-et-Moselle 3) ont voté contre.

Du côté d’Ensemble, la majorité s’est prononcé en faveur de la loi dont le Messin Ludovic Mendes. Le député LR de Sarrebourg Fabien di Filippo a lui voté contre, comme la majorité du groupe de la Droite Républicaine. Chez Horizons & Indépendants, le vote a été plus mitigé avec 14 pour (dont Isabelle Rauch) et 13 contre, ainsi que 6 abstentions dont Nathalie Colin-Oesterlé. Enfin à noter l’abstention de Belkhir Belhaddad, député non-inscrit ex-Ensemble et ex-PS puis Ensemble.

Nathalie Colin-Oesterlé, membre de la Commission des affaires sociales, a notamment mis en avant des travaux qui ne sont pas terminés : « je regrette que la décision finale reste le fardeau solitaire d’un médecin, tout comme l’absence d’obligation de consultation du patient par un second médecin », a annoncé l’élue messine en explication de vote. Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, souhaite quant à lui préserver la vie de ceux qui ont des maladies « qui les amènent certes vers la mort mais dans 5, 10, 15 ans (…) Demain, quelqu’un aura deux jours seulement pour se rétracter s’il a demandé sa fin de vie », explique-t-il sur RMC. Belkhir Belhaddad a lui voté pour le premier texte mais s’est abstenu sur la fin de vie, « un vote de conscience, profondément intime » sur une loi « qui soulève de nombreuses zones d’incertitudes ».

https://twitter.com/ljacobelli/status/1927621468596121712

De nombreux cas de conscience

Le président Emmanuel Macron a salué mardi soir une « étape importante ». Le Sénat devra se prononcer sur les deux textes avant une deuxième lecture dans les deux chambres. Ce texte, attendu de longue date, a posé de nombreux cas de conscience dans toute la classe politique. Le premier ministre François Bayrou a même indiqué qu’il se serait abstenu s’il était député.

La proposition de loi crée un « droit à l’aide à mourir », sous cinq critères : être majeur, être atteint d’une maladie grave et incurable, en phase terminale, de nationalité française ou y résider de façon stable et de nationalité française, avoir une souffrance physique ou psychique constante et « être apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée ».

Jonathan Vaucher
Jonathan Vaucher
Journaliste Reporter d'Images / Présentateur

plus de contenus du même auteur

Nos derniers reportages