Facile sur le papier, sacrée aventure dans le concret, le FC Metz accède à la Ligue 1 lors de la toute dernière journée de championnat en venant à bout du SC Bastia.
Certains parleront d’un clin d’œil, un an après avoir débarqué l’entraîneur corse Frédéric Antonetti en marge d’une descente catastrophe en Ligue 2, le FC Metz se voyait opposé à Bastia dans un match « quitte ou double » pour revenir dans l’élite. Un suspens dans les derniers instants qui semblait si loin alors qu’en octobre les Grenats avaient plongé jusqu’à la douzième place au gré d’une gifle infligée par Le Havre. 22 matchs sans défaite plus tard, les hommes de Laszlo Bölöni abordaient leur dernière opposition de la saison avec les cartes en main face à des Bastiais bien classés mais hors compétition.
C’est dans une ambiance des très grands soirs et face à plus de 28 000 spectateurs que les deux équipes ont entamé la rencontre. Saint-Symphorien, transformé en bastion fumant par les différents groupes de supporters semblait alors imprenable, ce sont bien les locaux qui se montraient ambitieux dès les premières minutes de jeu comme pour s’affranchir au plus vite du poids de l’évènement.
Les hommes de Laszlo Boloni multipliaient même les occasions dangereuses avec la maitrise du jeu, jusqu’à ouvrir le score par l’intermédiaire de Sabaly à la dixième minute de jeu… un but finalement refusé au grand dam des 27500 supporters. Une dizaine de minutes plus tard les grenats y retournaient mais Jallow manquait le cadre. Ce n’est qu’à la 30ème minute que monsieur Cheikh Tidiane Sabaly libérait les siens pour mieux enflammer les tribunes.
Six minutes plus tard, sur un corner dangereux en faveur de Bastia, Alexandre Oukidja se fendait d’une envolée dont il a le secret pour écarter le danger des poings. Touché en plein vol, il restait au sol plusieurs minutes avant de reprendre son poste. Pas refroidis pour autant, les messins repartaient rapidement à l’assaut de la cage bastiaise. Fali Candé offrait une frayeur à ses coéquipiers sur une tête en retrait, bien sauvée par son portier.
Le FC Metz filait à la mi-temps avec son but d’avance.
De retour des vestiaires, Ousmane Ba remplaçait Alexandre Oukidja, inapte à reprendre le jeu suite au mauvais choc subi en fin de mi-temps. Cela n’empêchait pas les grenats de repartir de l’avant et une bonne passe en retrait offrait le but du 2-0 à Youssef Maziz.
Dans le même temps le match à Bordeaux était définitivement arrêté suite à un acte de violence d’un supporter sur un joueur de l’équipe visiteuse. Plongeant la dernière journée de Ligue 2 dans le flou.
Dans le flou également, la défense messine de plus en plus laxiste laissait passer une offensive bastiaise : 2 – 1, 69ème. C’était sans compter le coup de patte de Youssef Maziz qui, esseulé à l’entrée de la surface, trouvait la lucarne bastiaise d’un superbe geste.
La sortie de Georges Mikautadze à la 80eme ne ternissait pas la fête, bien au contraire, avec une superbe ovation de la part des quatre tribunes. En revanche la réduction du score bastiaise à la 86eme minute par l’intermédiaire de Schur, offrait un sacré coup de froid à Saint-Symphorien (3-2). Les Grenats tenaient bon malgré tout pour valider les trois points.
Score final de ce FC Metz – SC Bastia : 3 – 2
Grâce à ce nouveau résultat favorable, les joueurs du FC Metz sécurisent leur retour en Ligue 1, un an après en avoir été sèchement écartés. Si les semaines à venir s’annoncent chaudes du côté du staff pour permettre à l’équipe de s’armer pour une nouvelle opération maintien. La place est pour le moment aux festivités… en espérant une décision sensée des instances en ce qui concerne Bordeaux.
On a aimé
- La belle communion du public qui a répondu présent face à l’enjeu et dont l’intensité des encouragements n’a jamais baissé
- Les efforts collectifs des grenats, il n’était pas question d’exploits solitaires dans ce match.
- Matthieu Udol, capitaine courage et exemplaire pour la dernière fois d’une saison où il a constamment su montrer la voie à ses coéquipiers
On n’a pas aimé
- Les évènements à Bordeaux, loin de la fête du football que doit être une dernière journée de championnat.
- Les belles occasions manquées en première mi- temps, qui auraient permis au FC Metz d’avancer plus sereinement.
- Les deux reductions du score, témoignant de vrais temps faibles en défense coté messin.
Crédit photo : réseaux du FC Metz