Dans S comme Santé, notre invité François Braun revient sur la reprise des campagnes de vaccination à l’approche de l’hiver, mais aussi l’importance d’une couverture vaccinale sur d’autres pathologies.
Le froid revient et les virus aussi ! Alors les campagnes de vaccination contre la grippe et le covid, tout particulièrement, sont à nouveau sur le devant de la scène. « Des pathologies pouvant être dangereuses, dès lors que nous sommes un public cible, c’est-à-dire une personne de plus de 65 ans généralement » précise l’ancien ministre de la Santé François Braun.
Des vaccins saisonniers et récurrents depuis quelques années maintenant, mais qui peinent à trouver preneur, même chez les plus vulnérables. « Nous ne sommes pas bons en France sur ces vaccinations, car on considère que 50 à 60 % de la population dite fragile est vaccinée, ce qui est largement insuffisant ; et de l’ordre de 20 % des soignants, donnée plutôt inquiétante car en contact avec des personnes fragiles. Dans l’idéal et pour être efficace, il faudrait être au-delà de 90 % de couverture vaccinale« . La sensibilisation joue donc un rôle majeur dans ces cas-là.
Vaccination préventive, la France mauvaise élève
Au-delà de la simple piqûre « courante » ou « saisonnière », d’autres vaccinations peuvent intervenir tout au long de la vie. Des vaccinations dites préventives, la plupart du temps, comme celle autour des infections avec papillomavirus, responsable de 100 % des cancers du col de l’utérus, de 40 % des cancers de l’anus mais aussi de certains cancers ORL. Chez nous, le cancer du col de l’utérus entraîne des soins à hauteur de 250 millions d’euros chaque année, et comptabilise 1 500 morts annuels. « Si on vaccine les jeunes entre 11 et 14 ans, on éradique 100% de ces pathologies« . C’est le pari pris par la Suède par exemple qui devrait ne plus faire face à ces types de cancers d’ici 2027.
Vaccination, tous concernés ?
Si la prévention est moins bonne en France et que la population a du mal à se faire vacciner, l’utilisation des termes « public vulnérable » ou « personne fragile », n’exclut-il pas d’office une large partie de la population ? À cela, notre invité est catégorique. Cibler ces personnes est nécessaire, car ce sont celles qui développent des formes graves allant jusqu’à l’hospitalisation. La vaccination n’est pas qu’individuelle, loin de là, « c’est l’affaire de tous ».
« Quand on est jeune et qu’on a la grippe, on entend souvent ‘oh je suis resté au lit pendant trois jours, j’ai fais une bonne grippe, ce n’est pas grave’. Mais en faisant cette « bonne grippe », vous avez peut-être contaminé des personnes plus sensibles que vous », rappelle François Braun, actuellement conseiller au CHR Metz-Thionville. C’est là que les gestes barrières, un peu oubliés ces dernières années, restent primordiaux : se laver régulièrement les mains, garder ses distances et porter un masque.
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