Accusé de trafic de drogue et condamné à mort depuis bientôt 20 ans, le Messin Serge Atlaoui est toujours en Indonésie. La France demande son rapatriement.
Serge Atlaoui reviendra-t-il un jour en France ? En 2005, le Messin était arrêté en Indonésie, dans une usine où de la drogue avait été découverte. Condamné à mort deux ans plus tard, ce père de quatre enfants s’est toujours défendu de ces accusations. Après l’obtention d’un sursis en 2015, aujourd’hui, la France veut plus que jamais rapatrier cet homme qui a aujourd’hui 61 ans. L’invité de Moselle Info, son avocat Richard Sédillot, revient sur la situation.
C’est une affaire qui avait fait du bruit en Indonésie comme en France au début du 21ème siècle. Le soudeur Mosellan est interpellé alors qu’il travaille dans un laboratoire de fabrication d’ecstasy mais il affirme avoir été recruté pour installer des machines au sein d’une usine de fabrique d’acrylique. Serge Atlaoui était payé au « black » 8 000€ par mois. Alors, d’après la justice, l’homme âgé à l’époque de la quarantaine d’année est condamné pour être le chimiste des narcotrafiquants. En 2007, il est condamné à la peine capitale.
L’exécution était prévue en 2015. Sous la pression française, elle n’a pas eu lieu. 10 ans après, il y a des discussions entre l’Etat Français et l’Etat Indonésien. Ce dernier a permis le retour de plusieurs détenus dans leur pays d’origine ces dernières années. L’avocat, Richard Sédillot, espère qu’un accord sera conclu.
Djakarta pourrait accepter ce transfert en France car « le temps a passé », et l’homme a toujours été « irréprochable en prison au quotidien ». De plus, les autorités croient de plus en plus en « son innocence ». Sa famille qui est « très soudée », est maintenant « pleine d’espoir » avec toujours « une forme d’inquiétude car Serge Atlaoui n’est toujours pas là, à leurs côtés ».
Si retour en France il y a, quelle sera le sort réservé à Serge Atlaoui ? Pour l’instant, son avocat ne souhaite pas s’exprimer car nous ne sommes pas encore arrivés à cette situation. Une peine adaptée à la loi française pourrait s’appliquer. Quoi qu’il arrive, Richard Sédillot affirme qu’il ira le voir dès que possible s’il est de retour dans l’hexagone. Il souhaite évoquer cette situation avec lui, pour une affaire qui n’est pour le moment toujours pas bouclée, après 20 ans de négociations.
(Crédit Photo : Roméo Gacad, AFP)
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