Le 15 septembre prochain, à 9 h 30, la cheminée de la centrale thermique EDF de La Maxe sera détruite. Une opération que les équipes préparent depuis longtemps, et qui s’inscrit dans un processus de réhabilitation du site et d’une reconstruction industrielle.
C’est l’édifice le plus haut du paysage messin. Haute de 140 mètres, la cheminée de la centrale thermique de La Maxe va disparaître. Après le lancement des opérations de déconstruction de la centrale en 2016, EDF va procéder dans quelques jours, à l’abattage de cet édifice.
« Pour la cheminée de La Maxe, c’est la technique de l’abattage qui a été retenue par le partenaire industriel « Avenir Déconstruction », eux, qui réalisent les travaux et maîtrisent cette technique », relate Christophe Manuse, directeur du Centre de Post Exploitation de l’Unité de Production Thermique Interrégionale (UPTI).
« L’abattage consiste à mettre des explosifs en pied de cheminée, et de les déclencher », poursuit-il. Une opération qui sera menée à 9h30 le dimanche 15 septembre prochain, et qui nécessite de nombreuses règles de sécurité :
- Les routes adjacentes et l’autoroute A31 seront coupées à partir de 9 h (pour éviter les mouvements de surprise des automobilistes). La circulation sera organisée. Un micro bouchon sera prévu, la coupure totale ne devrait durer qu’une dizaine de minutes.
- Un périmètre de sécurité a été établi autour de la cheminée à 275 mètres. Les contrôles seront renforcés afin de s’assurer qu’aucun personne ne se trouve dans cette zone.
Les curieux pourront assister à cette opération spectaculaire. Un lieu d’observation a été établi à l’arrière du village, sur le chemin du Patural. Un arrêté municipal sera pris pour permettre l’observation de l’abattage.
Après 9 h 30, la cheminée ne fera donc plus partie du paysage messin. Un décor ancré dans l’histoire de la commune, que les habitants n’oublieront pas.
L’histoire de la centrale de La Maxe
Mise en service en 1971, la centrale thermique de La Maxe a fonctionné de façon extrêmement performante pendant 44 ans. Construite sur un terrain de 75 hectares, elle comptait deux unités de production fonctionnant au charbon.
Le 2 avril 2015, la première unité de production de la centrale est définitivement mise à l’arrêt. La seconde suivra quelques jours après. En 44 années, elle aura produit 80 millions de mégawatts/heure.
À la suite de l’arrêt définitif de la centrale, plus de 100 salariés ont rejoint des Unités EDF ou son partis en inactivité.
Réhabilitation du site et reconstruction industrielle
« C’est un processus complet de réhabilitation du site et de reconstruction industrielle. Le site de La Maxe est un acteur majeur et prépare l’avenir industriel. Cette opération spectaculaire de l’abattage de la cheminée symbolise une préparation de l’avenir industriel que souhaite EDF pour l’ensemble de ses sites », relate le directeur du Centre.
Depuis 8 ans, les équipes d’EDF gèrent les opérations de réhabilitation. Leur mission : donner une deuxième vie au patrimoine industriel thermique du Groupe. Rapide aperçu du calendrier des « actions de réhabilitation du site » :
- 2015 : arrêt définitif de la centrale de La Maxe
- 2021 : préparation de la déconstruction de la cheminée
- 2024 : abattage de la cheminée
- 2027-2029 : préparation et déconstruction du bloc usine
- 2030-2034 : réhabilitation des sols
« Entre 15 et 20 ans sont nécessaires pour valoriser les équipements, déconstruire les installations et réhabiliter le site d’une centrale thermique. Nous allons valoriser les pièces de rechange, les composants électroniques, électriques et les composants mécaniques. Plus de 95% des matériaux sont réutilisés ou revalorisés », explique Christophe Manuse.
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