Joffrey Jaming est artisan du cuir. Il le façonne afin de donner vie à divers objets de la sacoche de moto au porte-feuilles.
C’est au sous sol de sa maison à Lixing-lès-Roulhing, que Joffrey Jaming artisan du cuir a développé son entreprise : Les cuirs « le barbu ». Il est amené à toucher à tout : il découpe, coud, colle et même colore pour donner vie à ses créations. Parmi les nombreuses étapes de fabrication, l’artisan aime particulièrement celle du cuir repoussé. Muni, d’un gourdin, il tape de manière répétée sur la peau afin de la modeler et de faire apparaître un dessin qu’il aura confectionné au préalable. « Je pousse le cuir vers l’intérieur ou l’extérieur afin créer des volumes ». Cette étape lui permet de laisser libre court à son imagination et de renouer avec son univers de biker.
Donner une deuxième vie à l’animal
Pour ses peaux, il opte pour un tannage végétal réalisait à partir de produits naturels qui permettent de conserver une peau souple de qualité. « Je travaille principalement avec du cuir bovin tanné végétal. » Le tannage a pour but de rendre la peau « imputrescible, ça veut dire qui ne pourri pas » explique l’artisan. A travers son travail, Joffrey souhaite donner une deuxième vit à l’animal. Entre cicatrices et marque de piqûre, il aime les peaux avec des histoires. « Je préfère qu’on voit les défauts cela donne un cachet à la peau et cela lui donne son côté naturel. »
Autruches, serpents, requins…
Pour l’artisan, l’année se découpe en deux périodes, à l’arrivée des beaux jours il créé en grande majorité des sacoches de motos. « Avec la belle saison, les gens ressortent les motos et j’ai beaucoup de commandes de sacoches. » En revanche, pour la saison des fêtes de fin d’années, ses commandes tourneront d’avantage autour de la maroquinerie avec ceinture, portefeuille… « C’est agréable cela me permet de me diversifier dans l’année et de ne pas toujours faire la même chose. »
Bien qu’il travaille principalement avec du cuir bovin, il lui arrive d’utiliser par petites touches des cuirs exotiques comme de l’autruche, du requin ou encore du serpent… Ces peaux sont plus fines que le cuir bovin, ce qui rend leur travail plus difficile. « Il faut les intégrer sur une création, on ne peut pas faire un article qu’avec du cuir exotique. » Ceinture, portefeuille, selle de moto, sacoche ou porte clés, la boutique des cuirs des barbus est une véritable caverne d’aliba où tous les curieux peuvent trouver leur bonheur.
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