Alors que le Meeting Athlelor va faire vibrer les fans d’athlétisme à l’Anneau de Metz ce week-end, Dominique Abisse dresse un tableau alléchant.
À quoi s’attendre pour cette édition 2023 ?
On peut s’attendre à une pluie de records, du meeting en tout cas, puisque le plateau que nous avons concocté est très prometteur et on devrait assister à beaucoup de très belles épreuves et un certain nombre de records sont en danger.
Le meeting a lieu en même temps que celui de Paris, quelles sont les conséquences ?
Comme le meeting de Paris se tient à une date qui n’était pas prévue à l’origine, j’ai décidé d’adapter le programme pour qu’on ait pas les mêmes épreuves à Paris et éviter une concurence malsaine. Il n’y aura malheureusement pas d’épreuves de sprint court (60m/60m haies) mais on a étoffé le programme avec du 200m, du 400m et du demi-fond.
Le concours à la perche, non programmé à l’origine est finalement très attendu.
Effectivement, ce n’était pas prévu parceque je pensais qu’entre le meeting de Berlin et de Dortmund, avec des programmes ambitieux, il serait difficile d’exister. Finalement on a eu pas mal de demandes de perchistes et de managers. On avait déjà eu un très beau concours l’année dernière… On se retrouve avec un concours extraordinaire et 12 athlètes engagés. On a deux américains à plus de 6 mètres, Chris Nilsen et Sam Kendricks et queques un des meilleurs français avec Valentin Lavillenie, le jeune Cormont et les frères Collet…
Le record du meeting détenu par Renaud Lavillenie (5m94) est-il en danger ?
Je dirais que oui, sur le papier on a déjà quelques athlètes qui ont des performances à plus de 6 mètres. Renaud quand il fait ce record en salle chez nous c’est l’année après son titre olympique et des performances à plus de 5m90 ce n’est pas quotidien. Il y a des perchistes en capacité de le faire mais est-ce qu’ils le feront ? Je mettrai une pièce sur Chris Nilsen en tout cas…
Un autre duel attendu est le choc des générations entre Christophe Lemaitre et Blessing Afrifah sur 200m.
Christophe est un fidèle du meeting, le 200m est programmé pour lui. Son début de saison est difficile mais le 60m n’est pas sa distance préférée et je suis persuadé qu’il sera performant sur 200m. On est à la croisée des chemins entre lui, qui fait figure d’ancien compte tenu de sa longévité et de sa carrière et Blessing Afrifah, champion du monde juniors avec un record en été à moins de 20 secondes ce qui est extraordinaire.
Des retours que je possède, il est en très grande forme et il vient pour faire une grosse performance. Ça sera sa seule sortie de l’hiver.
Mais attention il y aura d’autres athlètes de très bon niveau sur ce 200m.
Côté féminin on pourra compter sur Femke Bol, avec une carrière en plein essor, elle reste fidèle.
Oui, ce sera sa quatrième participation. Elle a gagné trois fois, elle est invaincue à l’Anneau sur 400m et quelque chose me dit qu’elle sera encore invaincue en 2023 puisqu’elle vient de réaliser la meilleure performance sur 500m en indoor à Boston. Elle est en très grande forme et c’est une athlète de renommée internationale désormais. Médaillée Olympique, médaille mondiale, triple médaillée européenne… Elle va enflammer l’Anneau.
Sur 3000m on attend Yann Schrub, le local de l’étape. Il aura les armes pour briller sur cette distance face à la grosse concurrence éthiopienne ?
On l’espère ! On se moment il gagne tout ce qu’il fait, en cross comme sur route… Alors le passage du cross a la salle reste particulier mais il s’entraîne régulièrement à l’Anneau et il est super motivé à l’idée de courir devant le public mosellan. Je n’ai pas de doute et ça sera une superbe course, au delà de Yann il y a une quinzaine d’athlètes avec une densité rare. Il n’y a que 10 secondes de différence entre le meilleur et le « moins bon » à prendre le départ.
Quelle sera l’importance de la « Wavelight Technology » sur les performances ?
C’est un soutien technique supplémentaire pour permettre aux athlètes d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. En meeting on a ce qu’on appèle les « lièvres ». Je préfère les appeler « meneurs d’allure », qui sont des hommes et femmes qui ne sont pas infaillibles contrairement à la machine. Eh bien nous aurons les deux. On va conserver les meneurs d’allure traditionnels et on va y ajouter cette technologie qui est dans l’ère du temps et qui est très appréciée des athlètes.
Le debriefing du Meeting Athlelor c’est lundi à 18h30 dans Moselle Sport.
