À Metz, ce mardi 06 juin, 5 000 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites d’après les syndicats, 3 000 selon la préfecture de police. Elles se sont données rendez-vous à 14 heures à la gare de Metz direction la place Mazelle. C’est le 14ème jour de mobilisation et les contestataires démontrent toujours autant leur motivation à faire plier le gouvernement.
«Il faut toujours y croire » déclare Marine, présente depuis le début du mouvement. Lors de la dernière manifestation, ils étaient 10 000 selon le syndicat (soit 2 fois plus qu’aujourd’hui), et 8 000 selon la police (quasiment 3 fois plus). Comme à chaque fois, elle est accompagnée de ses amis. Chaque membre du groupe a collé sur son haut une feuille où l’on peut lire « La retraite à 60 ans max ! ». Marine travaille dans l’archéologie, elle a conscience que le mouvement s’essouffle : « Il ne faut pas le nier, mais il faut continuer pour conserver nos droits ! dit-elle avant de poursuivre en montrant du doigt la foule, Il faut essayer de maintenir la force de l’effet de masse pour tenter de tenir et de persévérer ! ».
« Un peuple qui se bat jusqu’au bout ! »
Béatrice se dit plus pragmatique bien qu’elle continue d’exprimer son mécontentement. Gilet rouge du Front Ouvrier sur le dos et drapeau à la main, elle déclare : « On est là pour montrer que nous ne sommes toujours pas d’accord même si on sait très bien que cela ne va rien changer ». Accompagnée de sa fidèle acolyte des cortèges, elle poursuit en expliquant qu’elle pense surtout à la génération future : «si on laisse passer cette réforme, on laisse la porte ouverte à Macron pour plein d’autres choses ! ».
La marche est lente. Les participants traînent tranquillement sur la route sous le bruit des trompettes ou encore des tambours. Ancien étudiant et devenu fraîchement enseignant, Théo remarque que ses élèves « ne comprennent pas ce qui va leur arriver à l’avenir ». Sous un grand soleil, le jeune homme précise : « on n’est pas autant que lors des derniers mouvements, mais nous sommes là pour ceux qui ne peuvent plus se permettre de perdre de l’argent ».
Dans deux jours, l’Assemblée Nationale examinera le projet de loi pour l’abrogation de la réforme, les opposants espèrent toujours l’abrogation de la réforme.
Mattéo Philipp
