Si les décès de cigogneaux près de Sarralbe inquiètent les habitants, le phénomène n’est pourtant pas rare.
On dit d’elle qu’elle apporte les enfants et qu’elle porte-bonheur. Les superstitions à son sujet sont nombreuses. Peu importe les on-dit, la cigogne blanche s’épanouit à Sarralbe depuis de longues années. « Le symbole de la commune » comme aime le dire Dominique Klein, passionné de cigognes, et animateur du site internet Télé-Cigognes.
Depuis neuf ans, lui et ses 50 000 spectateurs quotidiens suivent la vie d’un couple qu’il a nommé Maurice et Mélodie. Installés sur le toit de la mairie, ils sont filmés 24 heures sur 24. Ils ont même donné naissance à six cigogneaux il y a quelques semaines. Sauf qu’aujourd’hui, il ne reste plus que deux d’entre eux. Les autres, « trop faibles » n’ont pas survécu, « c’est la sélection naturelle » assure Dominique Klein.
Encore aujourd’hui (ce 14 mai NDLR), Mr Cigogne a reçu plusieurs alertes et signalements de petits décédés, notamment à Sarre-Union.
Des années compliquées pour les cigogneaux
« Le responsable c’est le réchauffement climatique […] on ne peut pas faire grand-chose » souffle Dominique Klein. Le défenseur des cigognes se souvient de l’an dernier. Une terrible année 2024 où il a ramassé 50 corps de cigogneaux morts de froids après une nuit de mai glaciale durant laquelle s’était abattue 225 millimètres de pluie à Sarralbe.
Pour l’instant, 2025 reste de bon augure. La croissance de la population des cigognes reste stable avec 650 couples dans le département. Pour autant, si le dérèglement climatique continue, qu’adviendra-t-il de cette espèce dans les prochaines années ? Gardons les yeux tournés vers leurs nids pour le savoir.
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