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Face à la crise incontestable, Philippe Diallo veut « trouver des solutions »

De passage à Metz, Philippe Diallo, le président de la Fédération Française de Football (FFF), a accordé un entretien à Moselle TV pour revenir sur l’actualité du ballon rond sur le territoire.

Le président de la Fédération Française de Football (FFF), Philippe Diallo, est arrivé dans les loges du stade Saint-Symphorien à quelques heures du match entre le FC Metz et l’En Avant Guingamp, affiche de la 9e journée de Ligue 2 BKT. Mais cela n’est pas l’objet principal de sa visite en Moselle. Elle concerne plutôt l’inauguration des nouveaux locaux du District Mosellan de Football, ce samedi 26 octobre, au sein même de l’enceinte. Une proximité avec le foot amateur qui était au programme d’un échange inédit avec Moselle TV où figurent également le football féminin, la programmation des matchs en France et le contexte de désintérêt des supporters au sujet du ballon rond.

Un développement record pour le football amateur

Dans notre département, le football amateur fait parler de lui. De la réception de l’Olympique de Marseille par Thionville Lusitanos en janvier dernier à la candidature de Sylvain Kastendeuch à la présidence de la Ligue du Grand Est, l’actualité se charge au fil des jours et des week-ends. De quoi voir le District Mosellan de Football se classer dans le top 3 des districts ayant le plus de licenciés en France avec près de 50 000 licenciés. « C’est aussi le symbole de toute la vitalité de notre territoire », se réjouit le président de la FFF. Dans cette lignée, deux données viennent exprimer cette idée : le record du nombre de licenciés (2,4 millions) battu pour la première fois, l’année dernière, dans l’Histoire de la Fédération et le record de licenciées (250 000). Pour couronner le tout, « le début de saison se présente très bien, car nous sommes encore en progression par rapport à cette année record » avance Philippe Diallo. Un problème se dresse néanmoins face à cette courbe ascendante : le manque de moyens, techniques et humains, pour encadrer ce beau monde. C’est alors que les différents déplacements, organisés par celui qui est à la tête de la FFF depuis le 11 janvier 2023, permettent de rencontrer les élus locaux, qui sont les « premiers financeurs du sport en France ». 

Des objectifs « ambitieux » pour le football féminin

La Première et Seconde Ligue ou encore la signature d’une convention spécifique des Bleues, le football féminin poursuit son développement, une « priorité depuis que je suis à la présidence de la Fédération Française de Football » estime Philippe Diallo. La route reste encore longue pour arriver aux objectifs fixés par la FFF avec, notamment, une volonté d’avoir 500 000 licenciées en 5 ans et la professionnalisation actée des divisions d’élite où évoluent notamment les joueuses de Marine Morel.

Une médiation toujours d’actualité face à la programmation des matchs de Ligue 2 BKT

S’il peut « entendre la frustration d’un certain nombre de supporters » malgré la diffusion « historique » de l’antichambre de la Ligue 1 le vendredi, Philippe Diallo ne peut accepter les « manifestations violentes » ayant eu lieu depuis le début de la saison envers certains partenaires télévisuels (ndlr : beIN SPORTS). Si des discussions sont en cours, et si de premiers changements ont déjà eu lieu avec la reprogrammation d’un match du multiplex du vendredi au samedi, « il faut regarder l’ensemble du dossier », explique-t-il. L’objectif reste bel et bien de continuer les discussions entre les différentes parties pour trouver un terrain d’entente qui puisse satisfaire tout le monde. Une tâche qui risque d’être complexe. Le nouveau ministre des sports, Gil Avérous, s’est emparé du sujet, « on va voir quelles sont les conclusions de cette médiation et on verra si une solution positive a pu être trouvée », conclut-il.

Une « crise économique incontestable » pour un football français qui « ne se porte pas si mal »

La phrase peut surprendre, mais elle résume parfaitement le constat dressé par Philippe Diallo face au contexte actuel autour du football français. De la campagne 2024/2025 des clubs français en Europe (Stade Brestois ou encore de l’AS Monaco en Ligue des Champions) aux résultats des équipes de France (les Bleus sont toujours la deuxième meilleure équipe au classement FIFA) sur ces dernières années, il faut avouer que le constat n’est pas si dramatique sportivement. Dans les coulisses cependant, l’histoire est tout autre. Les droits TV, l’affaire Vincent Labrune, la descente aux enfers des Girondins de Bordeaux (aujourd’hui en N2), le cas Kylian Mbappé … il en existe des affaires sur ces dernières semaines.

Face à cela, le patron de la FFF ne perd pas ses moyens. « Tout ce que vous dites est juste, existe » conçoit-il, « mais ce n’est qu’une vision ». Cependant, un constat existe : la crise économique est là, mais ce n’est pas la première face à laquelle doit se frotter le football français. De plus, ce secteur peut compter sur une « Fédération solide ». Des solutions donc et une confiance certaine face à l’avenir.

Il y a des sujets à régler car il y a une crise (économique) qui est incontestable, et qui durera, ça, je l’ai dit

Philippe Diallo, président de la Fédération Française de Football (FFF)

Du côté des supporters, le désintérêt du football augmente. Abonnements, nombre de matchs, un sport moins spectaculaire : les raisons sont nombreuses. Seulement, voilà, du côté de Philippe Diallo, on reste serein : l’objectif des Bleus, après une Ligue des Nations qui a besoin de se faire un nom, réside dans la qualification pour la Coupe du Monde 2026, organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique, qui va « emballer notre pays ».

Pour le reste, il faudrait laisser l’orage passer, sans, on l’espère, trop de conséquences.

Retrouvez toute l’actualité football du FC Metz sur Moselle TV et dans le Graoully Mag

Emeric Guillaume
Emeric Guillaume
Journaliste Reporter d'Images

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