Cette question maintenant : le secteur du BTP attire-t-il les jeunes ? Ce milieu pourtant rempli d’opportunités peine encore et toujours à recruter. La raison ? Certains clichés qui peuvent lui coller à la peau. On a rencontré les principaux concernés lors du 29e Forum Avenir Construction de l’école Supérieure d’Ingénieurs des Travaux de la Construction à Metz.
Jacques, étudiant en troisième année ingénieur à L’ESITC, rencontre une septième entreprise dans l’espoir de décrocher un stage : « Dans ma première année, j’ai déjà fait un stage ouvrier. Lors de ma troisième année, j’ai fait un stage conducteur de travaux. Justement, je cherche un stage qui est en dehors de ces deux domaines. Ça, peut-être, n’importe quel métier ». Comme lui des centaines d’étudiants recherchent un stage dans le BTP. Ce secteur a toujours la côte auprès de certains jeunes. « Moi, j’ai toujours été passionnée. Ce qui me plaît, c’est de voir l’ensemble du chantier », confie Solène, étudiante en deuxième année ingénieur à L’ESITC. « Moi, j’ai toujours été plus branché bâtiment, le fait de partir de zéro, du terrassement à des bâtiments, qui ont parfois plusieurs étages. Ça m’a toujours impressionné, c’est ce que je préfère », explique Jérémy, étudiant à L’ESITC.
« On est content de voir des gens qui sont intéressés par nos métiers. »
Ces rencontres et ces cv échangés redonnent le sourire aux professionnels du secteur, qui peinent à recruter. « On essaye d’intéresser les filles. On en a déjà, mais on espère qu’il y en a encore plus. On fait tout pour en-tout-cas, on facilite et on améliore les conditions de travail », constate François Gasser, président d’Est Réseaux. Face à cette affluence, Richard Decker, directeur des ressources humaines de Lingenheld, se réjouit : « On est content de voir des gens qui sont intéressés par nos métiers. » Le secteur du BTP recrute, chaque année, entre 60 000 à 80 000 personnes tout métiers confondus.
