Démission de Carlos Tavares, quel avenir pour Stellantis ? 

Le Directeur Général de Stellantis, Carlos Tavares, a démissionné ce dimanche 1er décembre au soir. Une surprise pour les employés de Metz et de Trémery, et une inquiétude que nous partagent les membres du syndicat de la CFTC. 

« On est dans une phase d’attente, dit Patrice Welter, membre de la CFTC de Trémery, on est inquiet pour l’avenir de Stellantis. » Une question centrale préoccupe les employés du groupe : celle de la fermeture d’usines en France. Carlos Tavares s’était engagé sur la non-fermeture, mais difficile pour eux d’y croire à présent. Un PMT (Plan à Moyen Terme) avait été établi, mais rien n’assure que le prochain directeur général le laisse tel quel. 

Qui pour succéder à Carlos Tavares ? 

C’est la deuxième question qui préoccupe les membres du groupe. « Ça peut être un Américain, un Italien, on ne sait pas qui sera à la tête de Stellantis », s’interroge Pascal Lucchini, membre de la CFTC de Metz. Et tous les potentiels patrons n’ont pas les mêmes intentions. « Carlos Tavares mettait les usines françaises en avant, pour la suite, on n’a plus aucune garantie », déplore Pascal Lucchini. Aucune date, ni aucun nom n’a été annoncé pour succéder à Carlos Tavares. Le conseil d’administration prévoit une nouvelle direction d’ici le premier semestre 2025. 

Un bilan plutôt positif 

Si l’avenir est trouble, le bilan a été fait, et il est plutôt positif. « Monsieur Tavares a fait du bon boulot, se souvient Patrice Welter, il a sauvé PSA et créé Stellantis. » Si le chef d’entreprise avait la réputation d’employer des méthodes de management dures, pour d’autres il aurait redressé la barre. Pour rappel, le groupe automobile avait atteint la meilleure performance du CAC40 en 2023, avec une hausse de 59% des investissements. « Il a fait beaucoup pour nous, même s’il a finalement poussé le bouchon trop loin », admet Pascal Lucchini. 10 ans après son arrivée à la tête de l’alliance, Carlos Tavares a lâché les manettes. Les prochaines semaines risquent d’être décisives pour l’avenir de Stellantis, et de ses usines mosellanes. 

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