Ces frontaliers qui perfectionnent leur luxembourgeois

L’apprentissage du luxembourgeois devient un atout incontournable pour les travailleurs frontaliers. Pour les aider, des cours sont organisés à Florange notamment.

Ils sont des milliers chaque jour à traverser la frontière du Luxembourg pour se rendre au travail. Si le Grand-Duché compte trois langues officielles, l’apprentissage du luxembourgeois devient un atout incontournable pour les travailleurs frontaliers. Pour les aider, des cours sont organisés à Sierck-lès-Bains, Audun-le-Tiche, Hayange, Yutz ou encore Florange. Des cours de langue de plus en plus réclamés.

À Florange, au Centre Social La Moisson, c’est un cours de niveau B1 qui se déroule les mardis après-midi. Orchestrés par Katerina Rudenko, les cours sont suivis par une dizaine de personnes, quasiment tous travailleurs frontaliers. En tout, sur le nord de la Meurthe-et-Moselle et la Moselle, 24 cours sont dispensés dans 10 communes.

Le dispositif a été mis en place à la fin des années 90, à l’initiative du ministère de l’Éducation nationale du Grand-Duché du Luxembourg qui, voyant le nombre de frontaliers augmenter, a voulu instaurer une maitrise de la langue. C’est donc en partenariat avec EuRegio, association des communes de la grande région, que ce dispositif a pu être mis en place du côté français. Chaque année, ce sont environ 250 à 300 personnes qui s’inscrivent, en espérant obtenir un niveau suffisant pour une communication efficace sur leur lieu de travail.

Une demande largement supérieure à l’offre

Le nombre de frontaliers ne diminuant pas, les demandes d’apprentissage du luxembourgeois sont en constante augmentation. « L’Institut National de Langue du Luxembourg est totalement saturé, il n’y a plus de cours débutant disponible, c’est très compliqué d’en trouver », explique Katerina Rudenko. Difficile alors pour certains de trouver des cours de niveau A1 ou A2, que ce soit dans les communes françaises, et même luxembourgeoises.

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Marie Vin
Marie Vin
Journaliste Reporter d'Images

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