Le week-end a été marqué par des affrontements entre forces de l’ordre et opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires, CIGEO, à Bure en Meuse. Malgré l’interdiction de manifester instaurée par la préfecture, quelques 300 zadistes samedi, se sont confrontés aux gendarmes qui bloquent désormais l’accès du Bois LeJuc. A l’issue des affrontements avec une centaine d’activistes dimanche, 8 personnes ont été interpellées, 4 ont été légèrement blessées ( gendarmes et opposants).
Le projet d’enfouissement des déchets nucléaires de l’ANDRA continue de cristalliser les tensions. Samedi et dimanche, entre 300 et 400 manifestants se sont mobilisés à Bure, dans le village, mais aussi à proximité du Bois Lejuc, devenu le coeur de la contestation. Il est depuis deux semaines interdit d’accès, protégé par des gendarmes.
Retour sur les événements de ce Samedi 3 mars, Jean-François Ambroise a suivi la manifestation interdite par la préfecture de Meuse.
L’ETAT REFUSE DE CEDER AUX OPPOSANTS A CIGEO
Depuis jeudi dernier, les manifestations ont été interdites par la préfecture de Meuse, celles du week-end du 3 et 4 mars n’ont pas fait exception.
« Malgré les tentatives de dialogue dont l’État a pris l’initiative pour permettre aux opposants de manifester dans de bonnes conditions ce week-end, aucune démarche de déclaration n’a été faite alors que la loi l’exige.
Ce refus de dialogue et le risque avéré de troubles graves à l’ordre public justifient une mesure d’interdiction de toutes manifestations dans le secteur de Bure. Le dispositif opérationnel sera adapté en conséquence pour prévenir le risque de violences et de débordements et garantir la sécurité des personnes et des biens. » – MURIEL N’GUYEN, PREFETE DE MEUSE
Résultat, ce week-end, la préfète de Meuse, Muriel Nguyen a mis en place un lourd dispositif de gendarmes et de CRS. Des grenades lacrymogènes ont été tirées par les forces de l’ordre, répondant aux projectiles lancés par 150 manifestants masqués, qui voulaient occuper à nouveau le Bois Lejuc.