Après trois mois de mobilisation contre une réforme décriée, cette dernière a été partiellement validée par le conseil constitutionnel le 14 avril dernier. Ce lundi soir, Emmanuel Macron a donc pris la parole lors d’une allocution solennelle.
» La réponse ne peut être ni dans l’immobilisme ni dans L’EXTRÉMISME «
Emmanuel Macron, président de la République
Dès les premières minutes de son allocution, Emmanuel Macron a souligné la nécessité de réformer nos retraites. « Face au risque d’augmenter la dette pour les générations futures, on ne pouvait pas ne rien faire. Il faut produire plus de richesse, garantir une retraite pour chacun » a-t-il déclaré, mais aussi « retrouver notre indépendance et une certaine justice ». Le chef de l’État a tenté de redorer le blason d’une réforme décriée et pour laquelle aucun consensus n’a été trouvé.
Pour rappel, le conseil constitutionnel avait partiellement validé la réforme des retraites le 14 avril dernier : oui à l’âge de départ à 64 ans, non à l’index et au CDI senior. De son côté, le président de la République n’a pas attendu longtemps avant de la promulguer. La réforme a été officiellement présentée au Journal Officiel dans la nuit du 14 au 15 avril.
L’entrée de cette loi se fera progressivement dès l’automne 2023.
« Personne ne peut rester sourd face à cette expression de la vie démocratique« . Emmanuel Macron est revenu sur la colère des manifestants, syndicats et opposants. « Certains ont le sentiment de faire déjà leur part sans être récompensés » a-t-il rajouté. De nombreuses doléances « comprises » et sur lesquelles le gouvernement semble vouloir travailler.
De son côté, l’intersyndicale ne renonce pas et prévoit une grande mobilisation le 1er mai.
Se projeter vers l’après
La seconde partie de son allocution était donc tournée vers l’avenir. Emmanuel Macron a listé trois grands chantiers de préoccupations pour les prochaines semaines. En premier lieu : le travail ! Les organisations patronales et syndicales sont attendues dès le 18 avril pour évoquer des solutions concrètes face à l’usure professionnelle, l’amélioration des conditions de travail et la possibilité d’obtenir des carrières qui ont du sens.
Deuxième chantier : la justice. « 10 000 magistrats doivent être recruter pour améliorer notre justice » a-t-il annoncé. Par ailleurs 200 brigades de gendarmerie devront être créées dans les campagnes.
Troisième axe : « celui du progrès pour mieux vivre ! Que chacun puisse retrouver la certitude d’une vie meilleure pour les futures générations » a-t-il déclaré. La rémunération des enseignants et le système de santé seront notamment repensés. « Tous nos services d’urgences devront être désengorgés et d’ici la fin de l’année, 600 000 patients atteints de maladie chronique auront obligatoirement un médecin traitant ».
Ces trois grandes priorités seront détaillées dès le 24 avril par la première ministre Elisabeth Borne.
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