Le procès entre Laurent Jacobelli et Belkhir Belhaddad s’est déroulé ce mardi 17 juin au tribunal de Thionville. La décision est mise en délibéré au 2 septembre.
Le procès s’est tenu ce mardi 17 juin après-midi, dans la salle du tribunal de Thionville. Une affaire qui oppose deux députés de Moselle : Laurent Jacobelli, député Rassemblement National de la 8e circonscription de la Moselle et Belkhir Belhaddad, député non inscrit de la 1re circonscription de Moselle.
À la barre, Laurent Jacobelli reconnaît les propos, mais nie toute intention injurieuse ou discriminatoire. Il parle de provocations préalables de la part de Belkhir Belhaddad, des propos qui, selon lui, n’avaient pas été captés par les caméras. Il conteste également la « charge symbolique » du mot « racaille », qu’il dit avoir utilisé dans un contexte politique, et non-racial. Le député Belhaddad lui, se dit profondément touché par ces propos.
Rappel des faits
Pour rappel, les faits se sont déroulés en octobre 2023 à Hayange, lors d’une visite ministérielle d’Olivier Véran. Des propos particulièrement virulents, capturés par nos confrères du Républicain Lorrain, avaient été tenus par Laurent Jacobelli à l’encontre de Belkhir Belhaddad. On y voit et entend le député du Rassemblement National qualifier son homologue de « Racaille », lui glisser à l’oreille « Joue pas ta racaille », ou encore « Le Hamas va bien ? ».
Plusieurs plaintes ont été déposées. D’abord par Belkhir Belhaddad, qui accuse Laurent Jacobelli d’injure et d’outrage à une personne chargée d’une mission de service public, notamment en raison de l’origine supposée de ses propos. Les antennes nationales et mosellanes de l’association SOS Racisme, partie civile, poursuit l’élu pour injure publique et provocation à la haine ou à la violence en raison de l’origine ou de la religion.
La décision de justice
Au terme d’un procès qui a duré près de cinq heures, la décision a été mise en délibéré à la date du 2 septembre prochain. Alors que l’avocat de Belkhir Belhaddad demande une peine d’inéligibilité, le procureur lui, requiert une amende de 300 euros pour outrage à une personne chargée d’une mission de service public, 150 euros pour injure non-publique et 50 euros pour diffamation non-publique à l’encontre du député Belhaddad.
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