Jeudi 20 novembre 2026, le Secours catholique a fait le bilan de la précarité en Moselle. Un rapport très similaire à celui des années précédentes.
Avec 4 700 ménages rencontrés en 2024 en Moselle, le Secours catholique a dressé un constat inquiétant, mais redondant, lors de la présentation de son bilan à la presse, jeudi 20 novembre 2025.
24 % des personnes rencontrées ont des problèmes de santé et, comme les années précédentes, la précarité est vieillissante et se féminise. Joëlle est l’un des visages de la pauvreté en Moselle.
Quel profil pour les précaires en Moselle ?
« Moi, je cumule les trois », ironise Joëlle Ehretsmann, bénéficiaire du Secours catholique, « je suis une femme, je suis handicapée et je suis une séniore avec une retraite au-dessous du seuil de pauvreté ». La septuagénaire se désole que sa retraite lui ait été amputée de moitié après un accident du travail qui l’a rendue handicapée.
À Metz, le Secours catholique voit défiler de plus en plus de profils comme Joëlle. « C’est des personnes seules, à la retraite, mais pas forcément », analyse Marie-Françoise Chupin, référente des bénévoles à Metz, « ça peut être des gens qui ont des problèmes de santé, qui ne peuvent plus travailler ».
Un RSA augmenté et automatisé
Une situation préoccupante, qui ne s’améliore pas malgré les alertes. « Ce serait génial si à chaque fois que le Secours catholique faisait un constat, le gouvernement prenait des mesures qui permettraient d’enrayer la pauvreté que l’on dénonce », désespère Alexis Garnier, délégué du Secours catholique pour la Meuse-Moselle, « malheureusement, ça ne se passe pas comme ça ».
En revendiquant un RSA augmenté et automatisé, le Secours catholique appelle à une véritable politique volontariste pour, enfin, mettre fin à la grande pauvreté.
