Le député socialiste Belkhir Belhaddad s’est réjouit du vote d’un amendement pour ne pas toucher au remboursement des cures thermales.
Depuis quelques semaines, les cures thermales voient d’un mauvais oeil la possibilité de déremboursement de ces soins par le gouvernement qui, à défaut de pouvoir supprimer les remboursement, voudrait faire passer un amendement dans le budget pour réduire à 15% les soins dans les centres thermaux par l’Assurance maladie, contre 65% actuellement. Une décision qui pourrait concerner notamment le centre thermal Saint-Eloy à Amnéville en Moselle, seule station du département, reconnue pour la rhumatologie et le traitement des voies respiratoires.
Si l’amendement pour supprimer tout remboursement a été rejeté par les députés lors d’une séance à l’Assemblée nationale en novembre, ce n’est qu’une victoire temporaire pour les défenseurs du thermalisme. De son côté, le député socialiste Belkhir Belhaddad a présenté pour son groupe vendredi matin un amendement de Denis Fégné demandant à préserver le taux de prise en charge des cures thermales. Les députés (principalement LFI, socialistes, droite républicaine et RN) ont voté ensuite en large majorité (178 pour, 64 contre) cet amendement lors de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale. Le rapporteur précisant cependant que ces votes d’amendements dit « d’appel » n’auront aucun effet et n’ont pas de portée juridique. « Pour la beauté du geste » donc.
« Cet amendement vise à préserver les cures thermales, explique le député de Moselle. Il répond aux préoccupations exprimées par de nombreux acteurs économiques et élus locaux, concernant l’avenir du pôle thermal d’Amnéville, un territoire économiquement fragilité après la liquidation de NovAsco, située seulement à 3 km ». Avec près de 500 000 patients chaque année, les cures représentent un modèle de santé « préventif, complémentaire et durable, mobilisant très peu de ressources publiques ». En 2023, seulement 233 millions d’euros de ces soins ont été pris en charge par la sécurité sociale, soit 0,1% des dépenses totales.
