Depuis l’automne dernier, les promeneurs découvrent l’étang du domaine de Lindre… vide ! Une opération volontaire de mise en assec, qui permet de réaliser des travaux.
Depuis l’automne dernier, juste après la traditionnelle fête de la grande pêche, l’étang du domaine départemental de Lindre a été mis en assec. Un processus qui vise à restaurer la qualité de l’eau et à préserver la biodiversité.
L’étang de Lindre agit comme un réceptacle naturel des eaux du bassin-versant. Résultat : une accumulation excessive de nutriments. « Un étang agit comme une sorte de lagune naturelle. À terme, il devient trop riche, ce qui favorise la prolifération de cyanobactéries », explique Julien Periz, responsable du site. Ces micro-organismes perturbent le fonctionnement naturel de l’étang.
Un assec qui permet une autoépuration naturelle
La mise en assec, permet ainsi une autoépuration naturelle : les vases et sédiments sont exposés à l’air libre, ce qui favorise le développement d’une flore spécifique, capable d’absorber les nutriments en excès.
Avant de lancer l’opération, les poissons ont été déplacés vers d’autres étangs et zones en amont du Lindre, afin de les préserver.
Un premier assec avait été tenté en 2021, mais avait dû être interrompu en raison de pluies torrentielles. Cette fois, la météo permet de mener à bien l’ensemble des travaux.
Un assec pour restaurer les milieux
L’assec offre une opportunité de travaux : curage de fossé, essentiels pour entretenir le bon fonctionnement hydraulique et écologie de l’étang, minéralisation des vases déposées sur le fond : des actions qui contribuent à assurer la santé du site à long terme, au bénéfice de la faune et de la flore.
Pendant cette période, des partenariats sont noués avec des agriculteurs locaux. Certains exploitent les zones asséchées pour la fauche de fourrage (mélilot, trèfle…), d’autres pour du pâturage ou même des cultures biologiques.
La mise en assec de l’étang du Lindre s’inscrit dans une gestion durable et anticipatrice. Elle vise à préserver un équilibre fragile, entre biodiversité, production piscicole, agriculture locale et tourisme nature. Il reprendra ses eaux dans quelques mois, une fois les travaux terminés.
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