Etienne Anstett conduira la liste RN et UDR à Metz pour les municipales 2026, avec une ambition : être premier au premier tour.
C’est un Messin pur jus, peut-être un peu trop pour que ce soit vrai diront certains. Pour se présenter, le jeune homme de 26 ans, Etienne Anstett, parle de ses apéros au bar de la Com’, de sa naissance à Sainte-Croix ou encore de son abonnement en Est-Haute à Saint-Symphorien. Inconnu du grand public mais « nouvelle figure à la vision originale », il sera la tête de liste pour les municipales 2026 à Metz pour le RN, l’UDR « et ses alliés ». Entouré des grands pontes de l’extrême-droite locale comme les députés RN de Moselle ou l’ancienne candidate François Grolet, Anstett peut compter sur les soutiens des trois noms qui avaient circulé pour 2026 : Laurent Jacobelli, Jean-Louis Masson et Marie-Claude Voinçon.
En référence, celui qui se revendique du gaullisme cite Raymond Mondon, artisan (de centre-droit) pendant 23 ans de la destruction du vieux Metz pour certains, mais surtout de « mettre la ville sur la carte du monde », un de ses objectifs pour la capitale mosellane qui a « perdu les armées et sa place de capitale » ces dernières décennies. Le candidat prend exemple sur l’A4 obtenue par un Mondon devenu ministre respecté. 2026, ce sera l’année où les Messins « vont changer de vie » grâce à lui. Cet « anti-Grosdidier » pour Laurent Jacobelli n’a pas épargné le maire actuel, « qui ne représente pas la droite et qui a été condamné plusieurs fois » mais préfère parler des « problèmes » avant les personnes.
Metz, première ville pour le RN ?
Et ces problèmes, ce sont le pouvoir d’achat des ménages, la sécurité, dont il remet en cause le bilan de François Grosdidier, « un problème de propreté au-delà du centre-ville très médiatisé ». Et d’ajouter « le communautarisme de Metz » en évoquant la Grande Mosquée : « sur sa liste, il y a des représentants de certains pans communautaires. Je regrette aussi l’utilisation des deniers publics pour un lieu qui sera plus qu’un lieu de culte. Les Musulmans ont le droit d’avoir un lieu de culte mais cela doit être intégré à la République, et je pense que l’argent public peut être utilisé mieux que cela ». Enfin, le programme qui sera distillé au compte-goutte parlera aussi de la désertification commerciale de la rue Serpenoise avec « un outil » qui sera utilisé pour inciter juridiquement et techniquement à revenir en ville.
Et pour cela, le candidat annonce une liste notamment « experte » et citoyenne. Il annonce mettre en place la « plus grande consultation des Messins jamais organisée » via un formulaire en ligne qui sera traitée par les sympathisants pour ajouter « une bonne moitié » d’idées à son programme. Une liste composée d’un tiers de personnalités de la vie civile (syndicats, organismes), d’un tiers de politiques et… d’un tiers de citoyens, qui seront recrutés par une sorte de casting géant « s’ils sont patriotes et s’ils apportent des compétences, des expertises ».
Si la ville de Metz n’est pas réputée pour faire place nette aux extrêmes, la nouvelle figure du RN messin ambitionne d’être « premier dès le 1er tour » et s’ouvre aux LR et jusqu’au centre. Si la liste a fait son plus mauvais score en 2020, « la liste de Jordan Bardella a fait 24 % aux Européennes à Metz en 2024, c’est aujourd’hui le premier parti de la ville ». A ses côtés, Jean-Louis Masson (« pas solliciteur mais s’il a besoin de moi, je m’engage ») et Françoise Grolet (« je voulais lever le pied mais je suis là ») semblent déjà conquis par celui qui est passé par les grandes écoles parisiennes avant de faire des piges à la Cour des Comptes, la Banque de France ou au cabinet du préfet Laurent Touvet. Et le candidat de terminer « je préfère en effet être un inconnu notable qu’un mauvais connu ».
Le RN vise toute la Moselle
Aux côtés d’Anstett, on retrouvait notamment Victor Chomard, ex-candidat RN dans la 3e circonscription aux législatives ou encore Fabien Engelmann, maire RN de Hayange. Mais aussi trois députés de Moselle. Si Laurent Jacobelli n’est « pas candidat à Metz ni ailleurs » pour 2026, Alexandre Loubet confirme « prendre part à l’élection », et avoir déjà investi 4 candidats dans son canton, dont deux noms restent à annoncer à Saint-Avold et Creutzwald. Du côté de Kévin Pfeffer, s’il n’est pas tête de liste il sera « 2e ou 3e à Stiring-Wendel, car nous devons avoir un ancrage sur le terrain même en étant député ».