Des peines allant d’un an à trente ans de réclusion criminelle ont été requises vendredi à Metz à l’encontre de trois hommes jugés pour le meurtre de Moustafa Adbib, un travailleur handicapé dont le corps avait été retrouvé en morceaux dans la Moselle en décembre 2022.
Le corps sans vie de Moustafa Adbib avait été trouvé dans la Moselle, à hauteur du barrage d’Argancy, le 13 décembre 2022. L’homme, alors âgé de 54 ans, a été mutilé et découpé en morceaux, et retrouvé avec de multiples contusions au visage notamment.
Le meurtre se serait déroulé le 10 décembre 2022 dans un appartement de Woippy. Selon l’avocate générale Agnès Cordier, un élément central ne fait aucun doute : la présence, ce soir-là, des trois accusés aux côtés de la victime. Deux d’entre eux, Julien Michel et Philippe Lopes, affirment que le principal accusé, Djalal Bouguettouche, a battu Moustafa Adbib à mort « sans raison apparente ».
Estimant que Djalal Bouguettouche exerçait une emprise sur la victime et soulignant sa personnalité violente, l’avocate générale a requis à son encontre trente ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté des deux tiers.
Concernant les coaccusés, elle a demandé quatre ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, contre Philippe Lopes pour non-assistance à personne en danger et absence de dénonciation du crime. Elle a requis un an de prison contre Julien Michel, poursuivi pour atteinte à l’intégrité d’un cadavre et recel.
Le verdict est attendu en fin de journée.
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