Une semaine après l’adoption à l’Assemblée nationale de la loi visant la conversion vers le biogaz de la centrale Émile Huchet, le ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci, était à Saint-Avold ce lundi 14 avril.
Ce matin, le ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci, est arrivé à la centrale Émile Huchet à Saint-Avold sous les applaudissements. Sa visite était plus que symbolique pour les salariés de la centrale puisqu’elle entérine l’adoption de la loi visant à convertir des centrales à charbon vers des combustibles moins émetteurs en CO2. « Ça veut dire qu’on a été écouté et qu’on a avancé dans le projet. Ça devient concret « , se réjouit Lucas Hentzien, préparateur mécanique chez GazelEnergie. Après avoir visité le site et échangé avec les élus et les organisations syndicales, le ministre de l’Industrie se confie : « C’est une vraie réussite. C’est un projet assez exemplaire, ça nous fait faire des progrès en matière d’émission de CO2 et ça préserve des emplois. » Les emplois, c’est bien là tout l’enjeu de cette conversion.





500 emplois sauvés, mais « la bataille n’est pas terminée »
Sans cette conversion, la centrale de Saint-Avold aurait dû fermer en 2027, mettant en péril 500 emplois directs et induits. « Cette conversion permet de sauver des emplois, mais la bataille n’est pas terminée, il y encore pas mal d’étapes », temporise Damien Cabitza, chef de quart chez GazelEnergie et représentant du personnel CFDT. La Commission européenne doit notamment valider l’intégration de Saint-Avold au mécanisme visant à assurer la sécurisation de l’approvisionnement électrique, spécialement en hiver, lorsque la centrale sera convertie. En France, un décret d’application de la récente loi ainsi que des autorisations administratives seront également nécessaires avant de voir le projet se concrétiser.
Dans l’après-midi, le ministre s’est déplacé à Longeville-lès-Saint-Avold pour une visite de l’usine GTIA (Groupement de Travaux Industriels et Artisanaux), fournisseur de la centrale Émile Huchet.