La 4ᵉ réunion trimestrielle du département de la Moselle s’est tenue à Dieuze, dans un contexte toujours instable autour de l’économie et de la politique du pays. Le premier ministre, Sébastien Lecornu, s’est adressé aux élus locaux dans une lettre.
Face à l’instabilité économique et politique du pays, l’Assemblée départementale souhaite réaffirmer le rôle du département de la Moselle dans le quotidien des usagers. Un positionnement indispensable mais fragilisé par les décisions politiques récentes. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, toujours en recherche d’un gouvernement, a d’ailleurs envoyé une lettre aux différents élus locaux. Le chef du gouvernement met en avant « le besoin de partage de la décision au niveau local. »
Une démarche qui ravit le président du conseil départemental de la Moselle, Patrick Weiten : « Enfin ! Je voudrais rendre hommage à cette démarche de la part de Sébastien Lecornu. Il l’a écrit aux élus locaux, aux élus territoriaux, en disant, ‘je lance l’acte III de la décentralisation et je vais rassembler toutes celles et tous ceux qui ont cette même volonté’. » Patrick Weiten en est convaincu, c’est ainsi que le gouvernement arrivera à reconquérir la confiance des concitoyens : « C’est une bonne chose et ça fait longtemps que nous l’attendions pour agir dans la proximité et non pas dans une démarche technocratique voulue par quelques agences qui parlent au nom de l’État. » Il poursuit : « Il nous faut un État fort qui assume les grandes compétences régaliennes… »
Lors de l’assemblée départementale, les discussions restent souvent les mêmes, et chacun se pose les mêmes questions : quel budget pour l’année 2026 ? Le contexte est parfois même critique pour certains : « Aujourd’hui, il y a 60 départements qui sont complètement dans le rouge. Ce n’est pas le cas du département de la Moselle, mais ça va venir si les choses ne s’améliorent pas. »
Les tensions budgétaires se font ressentir : « J’ai un budget que je prépare déjà depuis près de deux mois pour 2026 où je sais qu’il va y avoir 40 millions d’euros d’augmentation des charges, et des charges incompressibles : charges de solidarité, personnes âgées, personnes handicapées, protection de l’enfance, RSA, que nous assumons pratiquement seuls. » À cela s’ajouterait une baisse de 13 millions d’euros de dotations de l’État, si la décision annoncée par l’ancien Premier ministre, François Bayrou, était maintenue. Au total, ce sont plus de 50 millions d’euros de ressources dont le département serait privé pour assumer ses responsabilités.
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