Lors de la 4ᵉ réunion trimestrielle du département de la Moselle, le conseil départemental a déposé une motion, signée à l’unanimité, pour réagir face à la suppression d’emplois chez NovAsco à Hagondange.
Il était aux côtés de tous ceux qui se sont mobilisés pour défendre « leur outil de travail » à Hagondange. Le président du conseil départemental de la Moselle, Patrick Weiten, a profité de la réunion trimestrielle se tenant à Dieuze pour glisser un mot sur le dossier NovAsco. Le conseil départemental a déposé une motion, signée à l’unanimité, pour réagir face à la suppression d’emplois chez NovAsco à Hagondange : « C’est une motion que nous avons présentée et qui a été signée par tous les conseillers départementaux, quelles que soient leurs origines territoriales ou leurs sensibilités politiques. » Un an après la reprise de l’usine Ascometal par le fonds britannique Greybull, le site d’Hagondange et ses 450 emplois directs et milliers d’emplois indirects sont à nouveau menacés : « On est vraiment dans l’unanimité totale de défense d’un outil de production d’un acier respectueux de l’environnement, puisqu’il est produit par une aciérie électrique avec un savoir-faire qui est ancestral, séculaire. Et lorsqu’on touche à cette production fondamentale qu’est l’acier, on touche à 450 familles qui vivent de ça. »
Par cette motion, le département demande à l’État :
- d’entrer au capital de l’entreprise, de façon temporaire, s’il ne parvient pas à faire en sorte qu’un potentiel futur repreneur remplisse ses obligations et assure ainsi la pérennité de l’entreprise ;
- d’assurer un véritable suivi des aides publiques aux entreprises, quelles que soient leur forme (subventions, crédits d’impôts) ;
- d’imposer le remboursement intégral des aides si l’entreprise délocalise une activité ou licencie massivement ;
- de déduire les aides publiques du calcul du résultat distribuable (dividendes) ;
- d’exclure les aides pour les entreprises condamnées pour infractions graves ou qui ne publient pas leurs comptes.
Dans ce papier, il est écrit que « Produire de l’acier, ce n’est pas seulement une activité économique : c’est un choix stratégique pour l’avenir et la souveraineté du pays. L’Allemagne et l’Italie ont su préserver leurs outils industriels. La France doit, elle aussi, défendre son savoir-faire et ses emplois, et ne pas rester spectatrice quand tous ses voisins deviennent acteurs de leur destin. »
Une chose est sûre, le département de la Moselle sera aux côtés des salariés : « Il y va de l’avenir, de la vie d’un territoire et de 450 familles. Aujourd’hui, on n’a pas le droit. Il ne faut rien s’interdire, et on ne s’interdira rien, surtout pas de manifester aux côtés de ceux qui aujourd’hui défendent simplement leur droit de travailler. Et c’est un droit fondamental, donc le droit de vivre du fruit de leur travail. Et donc la Moselle sera présente. » termine le président Weiten.
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