Avec l’avancée des forages en Moselle-Est (hydrogène blanc, gaz), le groupe de travail citoyen « Mines 2030 » demande des contrôles indépendants.
Les associations protectrices de l’environnement et de défense du bassin minier avaient déjà exprimé leurs attentes autour de l’extraction de gaz à Lachambre et Pontpierre : plus de transparence et des contrôles indépendants. Les derniers forages réalisés en octobre dernier, par la Française de l’Énergie, ont remis un coup d’accélérateur sur le sujet. Cette fois, c’est le groupe de travail citoyen Mines 2030 qui s’en empare.
Les forages profonds recommencent. Est-ce qu’ils vont être bien faits ? Le groupe de travail Mines 2030 et l’APEL57 font leur possible pour être dans la boucle de contrôle avec leur propre ingénieur expert en forages profonds.
Facebook – Daniel Schwartz
« Nous avons pu échanger avec la DREAL, organisme légitime pour les contrôles miniers, en leur proposant un expert indépendant qui a déjà fait ses preuves, afin de réaliser des contrôles poussés sur les sites d’extraction« , nous explique par téléphone Daniel Schwartz, vice-président du Collectif de défense des bassins miniers lorrains.
« La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, n’a que neuf agents sur tout le Grand Est pour contrôler ces forages et devra sûrement faire appel à un expert minier externe. Notre demande portait donc sur le fait d’être associé à ces contrôles en proposant notre expert. Nous étions d’accord sur le principe, mais n’avons toujours pas eu de feu vert de la part du ministère, du préfet et de la région« .
Nous ne sommes pas contre CE projet, mais nous voulons qu’il soit bien fait. Et cela passe par une communication transparente auprès de la population.
Un doute raisonnable persiste autour des forages
Pour Mines 2030, cet expert indépendant pourrait être la solution pour rassurer associations et populations au sujet d’un doute raisonnable. Lequel ? Celui survenu après une étude réalisée lors du forage de 2017, soulignant un défaut possible sur la cimentation nécessaire des tuyaux de forage. Cette cimentation devant permettre l’isolation entre les fluides contenus dans les sous-sols. « À l’époque, l’expert expliquait qu’un doute persistait sur cette cimentation et que d’ici 10-15 ans, l’étanchéité du forage pourrait être altérée« , précise Daniel Schwartz, retraité des mines. En d’autres termes, cela pourrait entraîner la formation de poches de gaz, comme à Petite-Rosselle trente ans en arrière.
« En toute transparence pour vos lecteurs, cette étude a été faite un peu à l’aveugle, sans la diagraphie du projet (document détaillant les mesures des carottages), jetant un flou sur la sécurité de l’extraction et les analyses réalisées par conséquence. Nous avons demandé à obtenir ce document pour clarifier cela, mais n’avons pas eu de retour concret à ce jour« . Le voile n’est donc toujours pas levé. Le groupe Mines 2030 et associations comptent bien rester vigilants.
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