À l’occasion de la 11e Journée mondiale du don de moelle osseuse, qui aura lieu ce samedi 20 septembre, un appel aux dons est lancé.
L’Agence de la biomédecine lance un appel à la mobilisation pour recruter de nouveaux donneurs volontaires, appelés « Veilleurs de vie ». Une action essentielle : malgré 400 000 volontaires inscrits sur le registre national, la France manque encore de donneurs.
Un registre en progression, mais encore insuffisant
Chaque année, des milliers de patients atteints de maladies graves du sang – leucémies, aplasies médullaires ou encore drépanocytoses – attendent une greffe de moelle osseuse, parfois leur seule chance de guérison. Si ce seuil des 400 000 volontaires représente une avancée majeure, il reste encore des besoins réels. En effet, seuls 10 % des patients greffés en France bénéficient d’un donneur inscrit au registre national. Dans neuf cas sur dix, la greffe provient d’un registre étrange.
La comptabilité génétique, fondée sur les caractéristiques HLA (antigènes leucocytaires humains), rend la recherche de donneurs particulièrement complexe. Chaque nouveau profil inscrit peut représenter l’unique espoir pour un malade en France ou ailleurs.
La situation dans le Grand Est
Dans la région Grand Est, les chiffres montrent à la fois des progrès et des marges d’effort :
- 790 nouveaux donneurs se sont inscrits en 2024, dont 34 % d’hommes.
- 527 volontaires supplémentaires ont rejoint le registre au premier semestre 2025, mais seulement 22 % d’hommes.
- L’objectif reste ambitieux : recruter 1 149 nouveaux donneurs d’ici la fin de l’année.
Des profils essentiels à recruter
Certains profils de donneurs sont particulièrement recherchés pour les malades : les jeunes (leurs greffons, plus riches en cellules souches, augmentent les chances de succès des greffes), les hommes (leurs cellules, dépourvues d’anticorps liés aux grossesses, sont mieux tolérées par les patients), les origines diversifiées (indispensables pour refléter la diversité génétique des patients et accroître les chances de comptabilité).
Chaque année, environ 7 000 personnes sortent du registre pour des raisons d’âge, de santé ou de décès. Le renouvellement est donc vital.
Un don simple et solidaire
Contrairement aux idées reçues, le don de moelle osseuse est rarement chirurgical. Dans 80 % des cas, il s’effectue par simple prélèvement sanguin, en 3 à 4 heures, comme un don de plaquettes. Le prélèvement osseux, sous anesthésie, reste minoritaire et sans risque de paralysie.
Ce don repose aussi sur une solidarité internationale : 73 registres interconnectés dans le monde mettent en commun 43 millions de donneurs volontaires, permettant de répondre aux besoins de patients partout sur la planète.
Pour s’inscrire, il faut être âgé de 18 à 35 ans, en bonne santé, et se rendre sur le site www.dondemoelleosseuse.fr. Après un questionnaire médical et un prélèvement (salive ou sang), le futur donneur rejoint le registre national. Il pourra être appelé à donner si un patient compatible est identifié – parfois plusieurs années plus tard, parfois jamais.
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