spot_img

Petite enfance : mieux comprendre les modes de garde

Devenir parent peut s’apparenter à un véritable saut dans l’inconnu. Sur le plan familial, émotionnel autant que sur un plan plus administratif. Cette semaine, dans cette chronique « société » nous abordons l’éventuel changement des congés de naissance, les différents modes de garde avant 3 ans et les difficultés que peuvent rencontrer les collectivités.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 est actuellement débattu à l’Assemblée nationale. Parmi les mesures à l’étude figure la création d’un nouveau congé de naissance : deux mois supplémentaires pour chaque parent, avec une indemnisation fixée à 70 % du salaire le premier mois et 60 % le second. Si elle est adoptée, cette mesure entrerait en vigueur en juillet 2027.
L’objectif affiché par le gouvernement : encourager la natalité, dans la lignée du « réarmement démographique » évoqué par le président Emmanuel Macron.

Mais avant même cette éventuelle réforme, la question de la petite enfance et des modes de garde reste centrale pour les familles, notamment en Moselle.

Petite enfance : des solutions collectives et individuelles

Deux grandes catégories de modes de garde coexistent.
Les modes de garde collectifs regroupent les crèches, micro-crèches, haltes-garderies et jardins d’enfants. Le secteur public y adapte les tarifs selon les revenus des parents, tandis que le privé fixe librement ses prix.

Les modes de garde individuels, eux, reposent sur le travail des assistantes maternelles, qui peuvent accueillir les enfants à leur domicile ou au sein de maisons d’assistantes maternelles (MAM).

Dans le Saulnois, une offre en constante mutation

Le Saulnois, territoire de près de 30 000 habitants, dispose aujourd’hui de cinq multi-accueils, soit 124 places, avec 11 supplémentaires prévues prochainement.
Cependant, le secteur rencontre des difficultés de recrutement : en 2016, 250 assistantes maternelles exerçaient contre 90 aujourd’hui, selon Amandine Ziccarelli, responsable du pôle des affaires sociales et familiales dans la Communauté de communes du Saulnois.

Le salaire horaire moyen d’une assistante maternelle en France est de 3,92 € nets par enfant accueilli. Pour soutenir les familles et les professionnels, la communauté de communes multiplie les initiatives : Maison des 1000 jours, forums de la parentalité et rencontres prévues tout au long du mois de novembre.

À Metz, des structures en flux tendu

La ville de Metz dispose de 15 crèches municipales, 12 structures associatives et plusieurs crèches privées. Pour une population de plus de 120 000 habitants (recensement 2022), cela représente 1 050 places d’accueil.

Les besoins demeurent supérieurs à l’offre : en septembre dernier, 32 familles étaient encore sur liste d’attente.
La mairie indique vouloir renforcer la fréquence des commissions d’attribution afin de fluidifier les inscriptions. Les structures messines servent également de laboratoire pédagogique et environnemental, avec des projets tournés vers l’éveil et la durabilité.

Des aides pour accompagner les familles

Devenir parent s’accompagne aussi de dispositifs d’aide. Le complément de libre choix du mode de garde (CMG), récemment revalorisé, ou la Prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) permettent d’alléger le coût d’une garde.
Les familles peuvent s’adresser à la CAF ou aux Relais petite enfance de leur territoire pour obtenir un accompagnement personnalisé.


Retrouvez toute l’actualité du territoire du lundi au vendredi à partir de 18 heures dans l’émission Moselle Info, et rendez-vous sur le site moselle.tv pour visionner nos reportages en replay. 

Élisa Wittische
Élisa Wittische
Journaliste Reporter d'Images. Présentatrice de l'émission "Entre Nous".

plus de contenus du même auteur

spot_img

Nos derniers reportages