Deux Mosellanes travaillent la laine du début à la fin. Tondue à Ajoncourt puis tricotée à Mondelange, la laine Mohair promet des pulls de qualité, et on ne peut plus locaux.
C’est une experte en la matière. Le regard fixé sur les aiguilles, minutieusement, Coralie Suarez tricote tous types de vêtements. Du bonnet à l’écharpe, en passant par les pulls, elle propose une large gamme de produits. « Là je réalise la dernière commande d’une pièce sur-mesure », explique-t-elle tout en tricotant dans son atelier de Mondelange. Mais avant d’être en pelote dans sa main, la laine connaît tout un parcours.
Cette laine est d’abord tondue à quelques kilomètres de là, dans la ferme d’Émilie Malgouverne. Cette assistante vétérinaire élève aussi des chèvres Angora, gage d’une excellente qualité. « Ces chèvres sont élevées pour leur poil, c’est une laine de haute qualité qui dure dans le temps », assure-t-elle.
Avant qu’elle soit envoyée en transformation dans le nord de la France, Émilie nettoie la laine avec soin, à la main, et y enlève les impuretés. S’ensuit un long périple : lavage, cardage, filage et teinture, avant de devenir une pelote de laine comme on les imagine.
C’est à ce moment que Coralie intervient, pour la dernière étape du processus. La tricoteuse a fait le choix du local, et du durable. « Je fais un effort en ce qui concerne la recherche des matières et aussi en récupérant les chutes », dit celle qui se fournit principalement chez Émilie.
Compte tenu de leur laine de qualité, de leur aspect local mais aussi de la main d’oeuvre, ces pulls sur mesure peuvent aller jusqu’à 250 euros pièce. Un prix élevé, mais fait pour durer. « J’essaie de rester accessible, rassure Coralie, ne serait-ce que pour me développer. » L’artisane a tout arrêté pour lancer ce projet : « Coco Studio », et mettre en forme la laine mosellane.
Des chèvres d’Émilie aux aiguilles de Coralie, cette laine locale poursuit sa route… jusqu’aux épaules de ceux qui veulent consommer autrement.
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