Malgré des hivers moins rigoureux, le Département de la Moselle reste mobilisé pour garantir la sécurité des usagers. Jean-Luc Saccani, vice-président délégué aux mobilités, détaille les moyens mis en œuvre.
Avec des hivers de plus en plus doux, les besoins en sel pour l’entretien des routes diminuent en Moselle. « Sur la campagne 2024-2025, la consommation en sel a été d’à peu près 6 800 tonnes sur l’ensemble de la période hivernale. Nous avons aujourd’hui plus de 13 000 tonnes en stockage, soit deux fois ce que nous avons utilisé l’hiver dernier », explique Jean-Luc Saccani, vice-président du Département délégué aux mobilités. La différence est flagrante par rapport à la décennie précédente. « Si on remonte à l’hiver 2012-2013, on avait consommé environ 30 000 tonnes de sel. Aujourd’hui, on est à moins d’un quart de cette quantité », souligne-t-il.
Cette baisse a des effets budgétaires conséquents : « En 2012-2013, l’hiver avait coûté près de 10 millions d’euros au département, contre un peu plus de 3 millions pour la dernière saison. » Outre les économies, cette évolution bénéficie aussi à l’environnement. « Le grammage de sel mis au mètre carré a été divisé par deux, passant de 40 à 20 grammes. L’impact environnemental a donc diminué de moitié », précise l’élu.
Pour anticiper les épisodes neigeux ou verglacés, la Moselle s’appuie aussi sur un dispositif technologique : « Météo France nous donne un point toutes les quatre heures. Le département compte aussi une cinquantaine de caméras et webcams accessibles à tous sur le site inforoute57 », détaille Jean-Luc Saccani. Une organisation qui mobilise « plus de 300 personnes et plus de 70 camions, capables d’intervenir à tout moment sur l’ensemble du territoire ».
Mais l’efficacité de ce dispositif repose aussi sur la prudence des automobilistes. « Une saleuse, ça ne se double pas. On perd trois minutes, mais on évite de mettre sa vie et celle des autres en danger », insiste le vice-président. Il rappelle également que « les chauffeurs sont concentrés sur leur travail, dans des conditions parfois difficiles ». Alors, à l’approche de l’hiver, il invite les usagers à ne pas baisser la garde : « Il faut s’équiper, surtout dans les zones concernées par la loi montagne. Même si les hivers sont plus doux, dès que la température approche de zéro, il faut rester prudent et anticiper ses déplacements. »
Et il conclut : « Ce n’est pas parce que l’environnement est plus confortable et sécurisé que notre attention doit diminuer. Restons prudents, tout le temps. »
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