Ancien militaire à Bitche, Tristan Sprunck, a affirmé mercredi au premier jour de son procès à Metz qu’il ne regrettait pas son meurtre.
Le procès de Tristan Sprunck, ancien militaire de 26 ans, s’est ouvert mercredi devant la cour d’assises de la Moselle, à Metz. Accusé d’avoir assassiné l’un de ses camarades du 16e bataillon de chasseurs à pied de Bitche, le jeune homme n’a pas cherché à nier sa responsabilité. Pire encore, il a affirmé ne pas regretter son geste.
« J’éprouve sur le plan moral des remords, car j’ai retiré la vie d’un fils à sa mère. Mais en toute franchise, ma pensée n’a pas évolué: je ne regrette pas mon geste, je ne vais pas mentir pour être bien vu », a-t-il déclaré à l’audience, assumant pleinement son acte commis le 30 juin 2022.
La victime, Sulyvan Flora, soldat de première classe âgé de 27 ans, était selon l’accusé un « fainéant » et un « mauvais soldat ». Entre les deux hommes, les tensions s’étaient accumulées depuis plusieurs mois, jusqu’à cet acte prémédité. Sprunck le tenait même pour responsable de l’incendie de sa voiture et dénonçait l’absence de sanctions de la hiérarchie militaire.
Le jour du drame, alors qu’il devait assurer une garde à l’armurerie avec Flora, l’ancien caporal-chef avait dissimulé un couteau dans son treillis. D’après l’enquête, il a frappé son camarade à coups de poing, avant de le poignarder puis de lui tirer deux balles avec son arme de service, dont une en pleine tête.
Décrit comme un homme « assez violent » et « prompt à s’emporter », Sprunck affirme avoir longtemps réfléchi à la manière de « régler le problème pacifiquement ou pas », sans parvenir à apaiser sa rancune. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi soir.
Retrouvez toute l’actualité de votre territoire du lundi au vendredi à 18 h sur Moselle Info.
Photo d’illustration © 16e BCP/Facebook
