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À Thionville, un curé 2.0 et des fidèles connectés

Dans une société qui se numérise, les communautés religieuses doivent suivre le pas. À Thionville, le curé a donné une nouvelle impulsion à sa paroisse et les fidèles sont désormais connectés.

Depuis fin août 2025, la paroisse de Thionville se numérise. L’abbé 2.0 Stéphane Kamm a décidé de promouvoir l’application OClocher

Elle permet d’informer sur les offices et les événements communautaires, mais plus qu’un simple bulletin paroissial dématérialisé, on se croirait presque sur un réseau social. 

À Thionville, la paroisse mise sur une application

Son smartphone entre les mains avec l’application OClocher ouverte, l’abbé Kamm lit les derniers messages postés sur la page de sa paroisse : « Là, Marie-Josée a publié une demande d’aide : « J’ai acheté l’ordinateur proposé par la paroisse. J’ai un problème pour m’en servir, quelqu’un peut-il m’aider ? » Et on a une personne qui, apparemment, se propose d’aller l’aider. »

« Ça augmente aussi la vie paroissiale et la fraternité entre les gens », sourit Stéphane Kamm, qui loue cet outil qui permet un échange d’informations bilatéral – pas seulement de la part du curé. Un intérêt partagé par les paroissiens thionvillois, car ils sont déjà 440 à s’être inscrits sur l’application.

« On est dans un monde connecté, qu’on le veuille ou non »

Un fidèle de la paroisse témoigne : « On est obligés aujourd’hui, pour attirer les jeunes, de passer par le numérique. Je pense que ça peut attirer du monde vers la cause. Je pense que c’est une bonne idée. »

« On est dans un monde connecté, qu’on le veuille ou non », analyse Jordane-Marjane Rousseau, coresponsable du groupe jeunes professionnels, « avec l’évolution des outils numériques, je pense que la paroisse n’a pas le choix d’innover un peu et de faire appel à de tels moyens ».

Faire passer un TPE pendant la messe à Thionville

Dans le même sens, la paroisse s’intéresse à la quête numérique. Remplacer la monnaie par la carte bancaire, pourquoi ce virage ? 

« Plus personne n’a de la monnaie », justifie l’archiprêtre, « bientôt, il n’y aura plus de monnaie fiduciaire. Donc on n’a pas vraiment le choix, il faut qu’on y passe ».

Qu’en est-il de la fracture numérique ?

Mais qu’en est-il de la fracture numérique, des fidèles les plus anciens ou des plus précaires qui n’ont pas accès à Internet ?

Stéphane Kamm rassure : « Le bulletin paroissial va rester, le support papier va rester. Il y a encore une fracture générationnelle, on n’est pas là pour rajouter de la fracture à la fracture. »

L’abbé Kamm prévoit la mise en place de la quête numérique à partir du 1er janvier 2026. S’adapter à l’évolution de la société dans un milieu où les innovations ne sont pas toujours bien vues, l’enjeu est de taille. 

Florent Arnold
Florent Arnoldhttps://www.moselle.tv
Journaliste Reporter d'Images

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