En mars 2024, six communes du nord Mosellan, autour de Sierck-les-Bains, ont été consultées au sujet d’un projet de parc éolien transfrontalier porté par la société luxembourgeoise Oeko Stroum. Cinq éoliennes géantes devaient être implantées à proximité immédiate de la frontière, dont deux à moins de deux kilomètres des premières habitations françaises.
Un projet jugé disproportionné
Les conseils municipaux concernés ont tranché : ce sera non. À Beyren-lès-Sierck, la décision a été claire, tout comme au sein de la Communauté de communes de Cattenom et environ. Les élus jugent le projet trop contraignant pour le territoire. Avec une hauteur annoncée de 265 mètres en bout de pale, ces structures compteraient parmi les plus hautes d’Europe.
« Nous ne sommes pas contre les énergies vertes, néanmoins ce projet n’est pas raisonnable », indique le mairie de Beyren-lès-Sierck. Les élus craignent également un impact sur l’attractivité touristique du secteur, notamment autour de Sierck-les-Bains et du château des Ducs de Lorraine, situés à quelques kilomètres seulement.
Entre transition énergétique et cadre de vie
L’origine du projet remonte à 2018, dans le cadre des politiques de transition écologique engagées au Luxembourg. Selon l’entreprise, le parc pourrait contribuer à couvrir les besoins en électricité de 16 000 ménages.
Un débat éolien qui dépasse la frontière
Le dossier illustre la complexité des projets énergétiques transfrontaliers, où les décisions prises d’un côté de la frontière ont des conséquences directes de l’autre. Entre impératif écologique, acceptabilité locale et préservation de la biodiversité, la société luxembourgeoise tranchera. Myriam Belhadjin, chargée de projet pour Oeko Stroum, confirme que ce projet devra voir le jour avant 2030.
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