Le mardi 11 novembre 2025 était la 106e cérémonie pour marquer l’Armistice. Lors des commémorations à Metz, l’histoire du conflit en Moselle était encore vive dans certaines mémoires. Mais cela est loin d’être le cas pour tout le monde.
Les tambours résonnent et les drapeaux se lèvent lorsque les gerbes sont déposées devant le monument aux morts de Metz. Ce 11 novembre, nous commémorons l’Armistice, la fin de la Première Guerre mondiale.
Bataille de Morhange et de Dieuze, incorporés de force… En Moselle, la Grande Guerre a marqué le territoire. Ces commémorations nous replongent dans ces mémoires – dont la vivacité est menacée.
Les personnalités politiques de Metz évoquent la Grande Guerre en Moselle
Lors de ce moment de souvenir et de recueillement à Metz, Moselle TV a questionné diverses personnalités politiques sur le souvenir de ce conflit en Moselle.
« Je pense aux fusillés pour l’exemple », répond du tac-au-tac Jean-François Secondé, conseiller municipal Unis pour Metz, « Neuf millions de morts, des millions de blessés, des villages rasés, notamment dans nos régions« .
Du côté du Rassemblement national, Etienne Anstett, candidat aux élections municipales 2026 à Metz, évoque les Mosellans incorporés de force : « On pense naturellement à nos monuments. Nous sommes les seuls en France à avoir des monuments spécifiques. Il n’y a pas marqué « Aux morts pour la France », mais bien « Aux morts de la guerre. »
« C’est le retour à la France« , se réjouit François Grosdidier, maire de Metz, « et pour beaucoup de Mosellans, pour ma famille, qui avait vécu longtemps l’annexion comme une séparation – dont ils ne savaient pas si elle ne durait pas des siècles – ça a été un moment énorme, ce retour à la France ».
L’enjeu de réactiver la mémoire collective
Mais ces faits de guerre, proches géographiquement, sont loin de résonner chez les Mosellans interrogés ce jour-même à Metz. Pour beaucoup, la mémoire de la Première Guerre mondiale en Moselle est plus floue que celle de la Seconde.
Après la disparition des derniers poilus mosellans et des incorporés de force, il est nécessaire de réactiver la mémoire collective pour tirer les leçons d’un conflit qui s’efface peu à peu.
