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Qu’est-ce que le jiu-jitsu brésilien, cet art martial proche du judo et du MMA ?

Judo, karaté, lutte… Mais avez-vous déjà entendu parler du jiu-jitsu brésilien ? Cette pratique, très répandue en Amérique du Sud au Brésil, est en pleine expansion, avec notamment un nouveau club en Moselle…

Comme au judo, ils sont sur un tatami. Comme au MMA, ils réalisent des techniques de soumission et d’immobilisation. Mais ce soir, au dojo de Fameck, c’est le jiu-jitsu brésilien que l’on pratique : « Je me mets bien de profil, je mets un crochet sous son aisselle, et avec mon pied gauche là, je vais venir pousser sur son genou et il chute. » indique Anthony Thockler, entraîneur de jiu-jitsu brésilien au club de Sérémange-Fameck. Ce dernier vient tout juste d’ouvrir, il y a deux semaines, une nouvelle section de cette discipline. Le succès est déjà important, avec plus de 20 personnes à chaque séance : « C’est un sport que j’ai toujours aimé, et je me suis dit, une fois que j’arrête le foot, que je me lancerai dedans. » raconte Christophe, qui pratique ce sport pour la première fois. Anis, lui, est un habitué : « C’était une passion au début, lorsque j’ai commencé à pratiquer ce sport. Et par la suite, c’est devenu un objectif. Alors, je m’entraîne de plus en plus, jusqu’à 6 entraînements par semaine. »

Beaucoup de ces jujitsukas viennent du monde du judo, et trouvent de nouvelles sensations : « La différence, c’est que nous, en tant que judokas, debout, on jette l’adversaire assez facilement. Mais le problème, c’est que quand on arrive au sol, on a quelques secondes, et après c’est compliqué. » relate Marc, judoka de la première heure. « Alors que là, on a vraiment plein d’étranglements, les clefs de bras, les épaules, les chevilles, les mollets, et ça laisse travailler au sol, donc il n’y a pas que la dimension spectaculaire de faire chuter sur le dos. » Franck est du même avis, ce sport fait travailler différentes parties du corps : « La souplesse, la dextérité, un peu la tête, parce qu’il faut trouver les contre-clés, les clefs, donc ça maintient une bonne forme. »

Aussi appelé JJB, le jiu-jitsu brésilien offre beaucoup plus de liberté que certains sports très codifiés, comme le judo. Pour l’entraîneur Anthony : « Le combat au sol est majoritairement présent, où l’idée, contrairement au judo, qui est seulement de faire tomber son adversaire, au jiu-jitsu brésilien, ça va être non seulement de l’amener au sol, mais en plus de le soumettre. » Il ajoute : « Le combat s’arrête une fois qu’il y a un des deux adversaires qui abandonne. »

Comptant 240 licenciés en judo, le club de Sérémange-Fameck se doit désormais de répondre à une nouvelle demande : « Le MMA et le JJB sont vraiment les sports à la mode chez les ados. » indique Fabienne, la présidente du club. « L’année dernière, on s’est rendu compte que nos ados allaient faire du JJB en complément dans d’autres clubs. »

Petit frère du judo et du MMA, le jiu-jitsu brésilien est un sport plus récent et moderne selon Anthony : « Dans le judo, on retrouve cet esprit un peu samouraï, très à l’ancienne, avec des saluts très codifiés. Mais ce qu’on remarque aussi, c’est qu’il y a beaucoup de gens qui s’intéressent au MMA. Et au final, ils se rendent compte que prendre des coups, c’est pas forcément agréable. Et ils font la transition vers le jiu-jitsu brésilien. » En France, le JJB compte plus de 10 000 adeptes. À titre de comparaison, le judo est le premier art martial pratiqué avec plus de 500 000 licenciés.

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Mattéo Philipp
Mattéo Philipp
Journaliste Reporter d'images

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