Ce samedi, trouver vos médicaments pourrait être impossible. En cause : une réforme des remises sur les médicaments génériques qui met en danger l’équilibre financier de nombreuses pharmacies.
Trouver des médicaments pourrait s’avérer difficile ce samedi. Environ 80 % des pharmacies devraient fermer leurs portes pour protester contre une nouvelle mesure gouvernementale sur les médicaments génériques.
À compter du 1er septembre, un arrêté fixera à 30 % le plafond des remises commerciales que les laboratoires peuvent accorder aux officines, avant de descendre progressivement à 20 % en 2027. Jusqu’ici, ces remises permettaient aux pharmacies de compenser une partie de leurs charges. Désormais, elles seront en partie prélevées par l’État.
Pour les syndicats, cette décision fragilise toute la profession. Faute de marges suffisantes, certaines officines n’arrivent plus à couvrir leurs dépenses. En France, une pharmacie ferme tous les trois jours, particulièrement en milieu rural. À l’échelle régionale, dans le Grand Est, une quinzaine d’établissements disparaissent chaque année.
Si la mobilisation sera forte ce samedi 16 août, tous ne rejoindront pas le mouvement immédiatement. Certains pharmaciens, notamment en raison du week-end de l’Assomption, prévoient de fermer à partir du 18 septembre, puis chaque samedi dès le 27 septembre.
En Moselle, des secteurs entiers devraient être totalement à l’arrêt, notamment autour de Saint-Avold, Faulquemont et Forbach, tandis que la mobilisation sera plus variable dans les grandes villes. L’intersyndicale appelle à défendre l’avenir du métier avec un slogan : « Votre pharmacie ferme un jour… Pour ne pas fermer pour toujours ! »
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