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Novasco : les mobilisations s’intensifient après le retrait du repreneur

Le groupe français Métal Blanc ne déposera pas d’offre pour Novasco, de ce fait, plusieurs mobilisations sont à prévoir par les salariés de l’entreprise d’Hagondange.

La nouvelle est tombée comme une chape de plomb. Le groupe français Métal Blanc ne déposera pas d’offre de rachat incluant l’aciérie électrique d’Hagondange. Les conditions économiques sont jugées trop défavorables et les incertitudes autour du coût de l’énergie ainsi que les difficultés de fonctionnement et de ressources humaines sont les principales causes de ce retrait : « Les raisons étaient connues avant, et elles sont légitimes, mais il a été très loin dans les espoirs. Aujourd’hui, c’est la descente pour beaucoup. » déplore Yann Amadoro, secrétaire CSE central de Novasco à Hagondange.

Par un discours devant ses collègues pour mobiliser les dernières forces, Yann Amadoro propose de nombreuses actions pour manifester leur mécontentement. Au-delà d’un petit feu et de sa fumée noire devant Novasco, une opération escargot et de tractage est mise en place au grand rond-point à l’entrée de Talange. L’objectif est de sensibiliser les passants et de se faire une nouvelle fois entendre, pour tenter de sauver les 450 emplois menacés : « Il faut continuer d’informer la population sur l’état de la situation parce que tout le monde suit de près ce qui se passe chez nous et ce, depuis longtemps. On a beaucoup de soutien ! » raconte Yann Amadoro, qui se satisfait au moins de ça.

Mais ce n’est pas tout. Ce mercredi, ils se donneront rendez-vous à 9h devant Novasco et partiront ensemble en direction de la préfecture de Metz : « On veut interpeller l’État par rapport à cette situation parce qu’il est impliqué là-dedans depuis le début. Ça fait des mois qu’on nous dit : on est à fond sur le dossier, on va accompagner… Et le résultat aujourd’hui, c’est que le dernier repreneur en lice vient de jeter l’éponge. » raconte Yann Amadoro. « Alors le seul qui a un pouvoir là-dedans, c’est l’État. C’est l’État qui peut actionner. Et le représentant de l’État au niveau local, c’est le préfet. Donc on va demander à être reçus par le préfet demain dans la matinée et on va organiser un rassemblement avec les salariés à la préfecture demain à Metz. »

Jusqu’à la fin de la semaine, les salariés seront mobilisés, au moins jusqu’au vendredi 31 octobre, où seront examinées par la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg les offres de reprise de ses quatre sites (Custines, Dunes, Le Marais et Hagondange). Yann Amadoro et plusieurs de ses collègues seront présents : « À 9 h 30 débute l’audience. On a proposé aux gens de venir faire le déplacement avec nous à Strasbourg pour montrer le soutien et l’attachement à leur emploi directement sur place. »

Face à cette situation, le département de la Moselle, et son président Patrick Weiten, réaffirment à nouveau leur soutien aux salariés : « Le Département de la Moselle suit avec une profonde inquiétude l’évolution de la situation du site NovAsco à Hagondange […] Je tiens à exprimer, au nom du Département, notre solidarité totale avec l’ensemble des salariés et de leurs familles. Chaque Mosellan concerné par cette entreprise mérite que toutes les solutions soient explorées pour préserver l’activité et les emplois sur notre territoire. […] La fermeture d’un site industriel de cette envergure n’est pas une fatalité et nous refusons qu’elle soit acceptée sans une mobilisation déterminée de l’ensemble des acteurs du territoire. »

Toute l’actualité du département de la Moselle à suivre en direct sur Moselle TV.

Mattéo Philipp
Mattéo Philipp
Journaliste Reporter d'images

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