Le site Novasco d’Hagondange, la dernière aciérie de Lorraine, est vide à présent. Le laminoir est à l’arrêt et les fours sont froids. Une conclusion terrible pour les désormais ex-salariés qui ont connu de nombreux rebondissements.
Du dégoût. C’est ce qu’expriment les salariés de l’aciérie Novasco d’Hagondange. Ils s’étaient réunis, le 17 novembre matin, dans l’attente de la décision de justice qui décidera du projet de reprise. Un sentiment de gâchis pour cette institution métallurgique mosellane au passé tumultueux.
Les 434 salariés ont appris dans l’après-midi la destruction de leurs emplois et la fermeture de l’aciérie. Ils prévoient d’assigner en justice l’investisseur Greybull de manière individuelle, afin de demander réparation.
Le tumultueux passé de l’aciérie Novasco d’Hagondange
En 2012, un fonds d’investissement rachète Ascometal, alors intégré à un groupe sidérurgiste. Le premier rachat par un financier, et le premier d’une longue série. En 2024, le site d’Hagondange est placé en redressement judiciaire et racheté par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital.
Lors de la reprise, Greybull s’était engagé à injecter 90 millions d’euros. Il n’en apportera finalement qu’1,5 million. Ce lundi 17 novembre, l’État a annoncé se saisir des tribunaux contre ce fonds d’investissement. Trop tard, pour les métallos, qui dénoncent un timing « presque malsain ».
Le site d’Hagondange est en liquidation judiciaire. Après avoir fait espérer les métallos mosellans, un consortium dirigé par la PME Métal Blanc dépose une offre de reprise… qui ne concerne finalement pas cette usine. Un faux espoir au goût amer.





