La sénatrice DVD de Moselle, Christine Herzog, opposée à la réforme des scrutins dans les petites villages dès 2026, a critiqué la nomination de Michel Fournier au gouvernement.
Christine Herzog se dit « choquée ». La sénatrice DVD de Moselle, également ancienne maire et désormais adjointe du petit village de Hertzing, a dénoncé une « trahison » lors de la nomination de Michel Fournier dans le nouveau gouvernement Lecornu 2. L’homme de 75 ans fait la une des journaux pour avoir découvert sa nomination en regardant la télévision. Considéré comme le plus vieux ministre de la Ve République, le Lorrain a été nommé ministre de la Ruralité, lui qui administre une commune des Vosges, Les Voivres, depuis 1989.
Mais Michel Fournier est aussi une figure du monde rural. Président de l’Association des maires ruraux de France, sa nomination ne passe pas pour la sénatrice mosellane. « Celui qui prétendait défendre les communes rurales vient de rejoindre un gouvernement dont les décisions compromettent leur avenir », explique-t-elle dans un message sur ses réseaux. En cause, la réforme des votes dans les petites communes pour les prochaines élections, qui impose parité et changement de scrutin.
« Conduisant de nombreux maires à jeter l’éponge, cette loi risque dès mars prochain de faire disparaître des milliers de communes, menaçant l’équilibre et la diversité de nos territoires », assure-t-elle, avant de constater que cette loi largement soutenue par le nouveau ministre délégué lui vaut « sa récompense ». Pour rappel, Jean-Marie Mizzon, sénateur UDI et président des maires ruraux de Moselle, n’avait pas voté le texte après avoir vu son amendement de mise en oeuvre progressive rejeté : « en votant le présent texte, nous ferons plaisir à certains maires, très minoritaires. »
