Une nouvelle directive européenne impose une vérification automatique de solvabilité pour tout découvert bancaire. Même pour les petits montants. Cette règle concernera tous les établissements. Elle s’appliquera aux clients européens sans exception.
Selon Panorabanques, près d’un Français sur deux passe au moins une fois par an dans le rouge. Le montant moyen du découvert atteint 223 €. Un chiffre important de cette étude : 45 % des Français sont à découvert entre 100 € et 300 €.
Des avis variés à Metz
Nous avons interrogé des Messins et des Messines sur leur relation au découvert bancaire. Pour certains, c’est un outil de gestion courant. Pour d’autres, c’est une limite à ne pas franchir. Tous évoquent un équilibre parfois fragile entre dépenses, imprévus et budget du foyer.
Ce qui change en 2026
La facilité de trésorerie, souvent appelée découvert autorisé, reste un accord formalisé dans la convention de compte. Elle permet de retirer, virer ou payer même quand le solde est insuffisant. Ce service entraîne des agios, aujourd’hui autour de 19 %. Le plafond et la durée du découvert autorisé restent encadrés. Ils ne peuvent dépasser trois mois. Ce point ne change pas.
Les petits découverts, en dessous de 200 € et d’une durée inférieure à un mois, entreront désormais pleinement dans le cadre du crédit à la consommation. Les autres y étaient déjà soumis.
La directive modifie surtout la marge de manœuvre. Il faudra un accord préalable pour tout découvert. Les dépassements tolérés jusqu’ici ne seront plus automatiques. Il faudra rediscuter avec la banque pour ajuster le montant autorisé. Les établissements devront réaliser une analyse de solvabilité plus systématique. Cela ne signifie pas qu’ils devront durcir leurs critères, mais les démarches seront plus encadrées.
Un objectif affiché : protéger le consommateur
Le texte veut limiter les dérives. Il impose des procédures plus strictes et une information plus claire. Il demande aussi un accompagnement renforcé. Les banques seront encouragées à aider leurs clients à mieux suivre leurs dépenses. Elles pourront proposer un rachat de crédits et un allongement des durées de remboursement. Cela réduit les mensualités et peut donner un peu d’air. Mais cela augmente le coût total du crédit et peut alourdir la dette à long terme.
La directive annonce donc moins de souplesse pour les banques comme pour les clients. Elle promet aussi un meilleur encadrement et plus d’accompagnement. Les usagers devront rester vigilants aux solutions proposées pour éviter d’aggraver leur situation financière.
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