Pour réduire la vitesse des véhicules dans les communes, les pouvoirs publics ont souvent recours aux ralentisseurs, pourtant, une majorité d’entre eux ne respecterait pas les critères définis par la loi.
Radars, feux intelligents, chicanes, zone à 30 km/h. Les solutions sont nombreuses pour réduire la vitesse des véhicules au sein des communes. Parmi elles, les ralentisseurs. Il en existe plusieurs types mais d’après certaines associations défendant les usagers de la route, la quasi-totalité sont « illégaux » et ne respectent pas le décret du 27 mai 1994. Celui-ci énonce plusieurs normes bien précises et depuis plusieurs mois, la cour d’appel administrative de Marseille a statué qu’il n’était plus possible de prendre ces fameuses libertés de la part des communes et qu’elles devront désormais strictement respecter les normes.
Un bruit souvent répétitif… Une hauteur parfois trop imposante…. Certains voient les ralentisseurs comme un équipement pour plus de sécurité, d’autres, comme des obstacles sur leur trajet…
Mais quelles sont les normes ? D’après le décret du 27 mai 1994, un ralentisseur fait 10 cm de hauteur, et son plateau ne dépasse pas les 4 mètres de longueur. Ces dos d’ânes ne doivent pas être positionnés sur des rues pentues et des voies où le trafic n’excède pas les 3 000 véhicules par jour.
À Flévy, la grande rue fait à peine un peu plus d’1 km. Un petit tronçon où 3 coussins berlinois et 3 dos d’âne sont aménagés depuis plusieurs années pour favoriser les décélérations à l’approche du carrefour. Le petit village de Flévy est réputé pour la quantité mais aussi la hauteur de ses ralentisseurs. Récemment, des travaux à hauteur de 60 000 € ont permis de les ajuster. Pour aider les communes dans leurs démarches, certaines associations deviennent les intermédiaires entre les conducteurs et les élus.
Bien que la vitesse soit l’une des principales causes des accidents mortels, 30% de ces incidents sont dus aux mauvaises infrastructures routières.
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