Ce 20 novembre marque la Journée internationale des Droits de l’Enfant. L’occasion pour le collectif Protect 57 d’alerter sur la protection de l’enfance.
Droit à l’éducation, droit à la santé, manque de place dans les structures adaptées, de nombreux droits de l’enfant ne sont toujours pas respectés. C’est ce que confirme un rapport publié par le Défenseur des droits. « Il y a une multitude de droits qui ne sont pas respectés, alors que la France a signé une convention pour qu’ils le soient », assure Eric Florindi, membre du collectif Protect 57.
55 % des enfants suivis par la protection judiciaire de la jeunesse sont placés dans des établissements de l’aide sociale à l’enfance, signe d’un climat familial incompatible au bon développement de l’enfant. S’en suivent des foyers d’accueil saturés, des enfants qui attendent d’être placés, et restent par défaut dans ce même climat défavorable. « Les enfants sont stigmatisés, déplore Eric, considérés comme délinquants alors que les enfants délinquants sont ceux qui ont été mal accompagnés. »
Eric fait partie de la dizaine de personnes qui s’est rassemblée ce 20 novembre à Metz, à l’occasion de la Journée internationale des Droits de l’enfant. L’occasion d’alerter sur l’importance de la protection de l’enfance, alors que les chiffres sont de plus en plus alarmants. « L’Etat ne finance qu’à hauteur de 3% la protection de l’enfance, alors que le nombre d’enfants accompagnés a doublé, et que la précarité continue d’augmenter », alarme-t-il.
Le collectif demande « un plan Marshall ». Des moyens supplémentaires au niveau de la pédopsychiatrie, des établissements sociaux, et au niveau de l’éducation nationale, qui « remplit mal ses fonctions », d’après Eric Florindi.
La Moselle compte 16 maisons d’enfants à caractère social, 230 familles d’accueil, et un budget de 150 millions d’euros consacré à la protection de l’enfance. Un département qui, par rapport à d’autres, accorde une place importante à la jeunesse. Mais il manque encore des familles d’accueil, et près de 2 000 signalements préoccupants ont été recensés en 2025.
« Les enfants d’aujourd’hui sont la société de demain », une phrase que l’on entend partout, et qui résonne d’autant plus quand on sait qu’en Moselle, 2 100 enfants étaient confiés à l’Aide sociale à l’enfance en 2024.
La Cellule de recueillement d’informations préoccupantes est joignable au 119, ou sur place au 28 avenue André Malraux à Metz. Si vous connaissez un enfant en danger ou susceptible de l’être, vous pouvez les contacter.
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