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Légalisation du cannabis : un député mosellan relance le débat

Face à « l’échec global de la politique de lutte contre le narcotrafic », deux députés, dont Ludovic Mendes, ont soumis 60 propositions pour « changer de paradigme ». Parmi elles, la légalisation du cannabis.

Doit-on légaliser le cannabis pour mieux contrôler sa vente et sa consommation ? C’est le souhait des députés Ludovic Mendes et Antoine Léaument. Ils ont remis à l’Assemblée nationale ce lundi un rapport comprenant 60 propositions, on y reviendra, s’appuyant sur 17 mois de travaux, d’échanges et de déplacements en France et à l’international. « Toutes les drogues sur lesquelles nous avons étudié ont vu leur consommation s’accroitre », explique le député d’Ensemble pour la République. En effet, selon les chiffres de l’OFDT (l’observatoire français des drogues et des tendances addictives), plus d’un adulte sur deux a déjà expérimenté le cannabis et 5 millions d’usagers sont dénombrés chaque année.

La légalisation du cannabis est-elle la solution ?

Cette question est source de débat depuis bien longtemps. Avec ce nouveau rapport, Ludovic Mendes et l’insoumis Antoine Léaument remettent le feu aux poudres. Mais l’important n’est pas là. Selon eux, la légalisation du cannabis est certes marquante, mais nécessaire. « Une agence nationale serait chargée d’encadrer tout le processus, de la production à la commercialisation, afin de réduire les risques liés à des produits de mauvaise qualité, détaille l’élu de la 2e circonscription. Nous sommes dans une situation où notre pays est en train de perdre pied face au narcotrafic et nous sommes dans l’obligation de réagir ».

Tolérance zéro pour le RN

Côté opposition et notamment du Rassemblement national, la proposition du macroniste et de l’insoumis « représenterait une fuite en avant jamais imaginée, même par les politiques plus irresponsables », dénonce Marie-Claude Voinçon, déléguée départementale du parti. La légalisation aurait d’ailleurs l’effet inverse « avec des criminels qui s’adapteront et qui se diversifieront, mais en plus le nombre de dépendances à ces substances risque de s’amplifier, tout comme des violences liées à leur vente et à leur consommation ». Seule solution pour le RN, une politique tolérance zéro, de répression forte et cohérente : « On ne peut pas dire qu’elle ne fonctionne pas puisque nous ne l’avons jamais essayé ». À vrai dire, on n’a jamais essayé l’inverse non ? Alors, pour resserrer la vis, continuer sur cette voie ou complètement changer de stratégie ? Dans tous les cas, la solution doit être bien plus complexe.

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Jean MILON
Jean MILON
Rédacteur en chef adjoint de MoselleTV. Présentateur de MoselleInfo.

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