Dans une atmosphère électrique, les députés ont adopté en première lecture une proposition de loi visant à nationaliser ArcelorMittal France.
L’Assemblée nationale a voté en première lecture la nationalisation d’ArcelorMittal, d’après des informations recueillies par l’Afp. Un vote symbolique, salué par la gauche mais promis à un avenir incertain au Sénat.
L’Assemblée nationale a validé jeudi la proposition de loi déposée par La France insoumise pour nationaliser ArcelorMittal France, un texte adopté par 127 voix contre 41 après des débats tendus. Les groupes de gauche ont soutenu la mesure, estimant qu’elle représente « l’unique solution » pour préserver les 15 000 emplois directs de la filière et contrer le plan social annoncé au printemps. Le Rassemblement national a choisi de s’abstenir, tandis que la majorité présidentielle a voté contre, jugeant la démarche contre-productive.
Le gouvernement défend une réponse à l’échelle européenne, rappelant l’instauration prochaine de droits de douane de 50 % pour freiner les importations d’acier asiatique. Une position critiquée par les Insoumis, qui y voient au contraire la confirmation de la nécessité d’un changement de cap industriel.
À l’extérieur du Palais Bourbon, environ 300 salariés et militants syndicaux, dont plusieurs venus de Moselle, ont manifesté pour soutenir le texte. Malgré cette mobilisation, l’avenir de la loi reste incertain, le Sénat, dominé par la droite, semble peu disposé à la valider. Pour l’instant aucune date précise n’a été annoncé pour l’étude de la loi au Sénat. Affaire à suivre.
Retrouvez toute l’actualité de votre territoire du lundi au vendredi à 18 h sur Moselle Info.





