Plusieurs tombes de la nécropole nationale de Riche, près de Morhange, ont été vandalisées samedi 31 août. Plusieurs croix ont été renversées ou brisées, et des déchets ont été retrouvés sur certaines sépultures.
À trois kilomètres au sud de Morhange, la nécropole nationale de Riche rappelle la bataille des Frontières d’août 1914. Créée après les combats pour regrouper les corps retrouvés dans les environs, elle est inaugurée en 1924. Sur près de 13 000 m², reposent environ 2 500 soldats français, dont plus de 1 000 dans deux ossuaires, ainsi que 158 prisonniers russes. Samedi 31 août, plusieurs croix ont été retrouvées brisées et renversées. La Ministre Déléguée aux Anciens Combattants, Patricia Miralles a qualifié cet acte d' »intolérable ».
Le maire de Morhange, Christian Stinco, a réagi dès samedi, exprimant sa « profonde indignation » et son « immense colère ». Il a également apporté son soutien au maire de Riche, petite commune du Saulnois qui compte moins de 200 habitants.

La gendarmerie a été alertée et une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de ces dégradations et identifier leurs auteurs.
La nécropole de Riche, inaugurée en 1924, rassemble près de 2.500 tombes de soldats français morts lors de la bataille de Morhange, au tout début de la Première Guerre mondiale, en août 1914. Cet affrontement, particulièrement meurtrier, a marqué durablement la région.
Le site est inscrit à l’UNESCO et classé monument historique. Chaque année, des commémorations s’y tiennent en hommage aux soldats tombés. Les dégradations constatées surviennent quelques jours seulement après le 111ᵉ anniversaire de la bataille de Morhange.