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Grand Est : une vulnérabilité énergétique qui frappe plus durement qu’ailleurs

Selon les dernières études publiées par l’Insee Grand Est, plus d’un ménage sur cinq de la région est en situation de vulnérabilité énergétique. 

1 ménage sur 5 serait touché par la vulnérabilité énergétique, c’est-à-dire que les dépenses énergétique de ce ménage dépasse les 9,2% de son revenu disponible. Un niveau nettement supérieur à la moyenne nationale, lié à un climat plus rigoureux, à un parc de logements anciens et à des modes de chauffage coûteux. Les territoires ruraux et les personnes vivant seules sont particulièrement exposés.

Le Grand Est apparaît une nouvelle fois parmi les régions les plus touchées par la vulnérabilité énergétique. En 2021, près de 518 000 ménages y consacraient plus de 9,2 % de leurs revenus aux dépenses énergétiques liées au logement. Avec 22 % de ménages concernés, la région se situe au troisième rang national derrière la Bourgogne–Franche-Comté et les Hauts-de-France.

Plusieurs facteurs se cumulent. D’abord, un climat plus froid que la moyenne française, générant des besoins de chauffage importants. Ensuite, un parc de logements particulièrement ancien : 56 % ont été construits avant 1974, une période où l’isolation était bien moins performante. Ces habitations présentent logiquement des taux de vulnérabilité plus élevés, tout comme les maisons individuelles, majoritaires dans les zones rurales.

Le type de chauffage joue également un rôle majeur. Dans le Grand Est, le fioul reste plus répandu qu’ailleurs et expose 45 % de ses utilisateurs à la vulnérabilité énergétique. À cela s’ajoutent des revenus moyens plus faibles, notamment dans la Meuse ou les Ardennes, départements qui cumulent habitat ancien, chauffage coûteux et niveau de vie modeste. À l’inverse, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Marne sont relativement mieux préservés grâce à un parc plus récent et davantage alimenté au gaz.

Les profils les plus fragiles sont bien identifiés : les personnes seules, qu’elles soient jeunes ou âgées, assument seules les charges du logement et sont donc plus exposées.

Qui plus est, avec la flambée des prix de l’énergie, l’Insee estime que le nombre de ménages vulnérables aurait bondi à 826 000 en 2023. La rénovation des logements apparaît donc comme un levier essentiel. Selon les projections, le taux de vulnérabilité pourrait descendre à 18 % en 2030, voire 15 % en appliquant pleinement la loi Climat et Résilience.

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