C’est un défi de taille dans lequel s’est lancé le Mosellan William Guenfissi. Les 25 et 26 octobre prochains, il affrontera les températures glaciales du Groenland… en courant. Il participe au Polar Bear Challenge aussi appelé marathon du cercle polaire.
Peu importe la météo, William enfile ses baskets. Il s’entraîne sans relâche depuis avril, parcourant des dizaines de kilomètres chaque semaine. « Le lundi, c’est repos, kiné et un peu d’étirements. Le mardi et le jeudi : essentiellement du vélo pour éviter de mettre trop de charges sur les articulations et sur les tendons. Le mercredi et le vendredi, on est plus sur des séances qualitatives comme du fractionné. Et le samedi et le dimanche, des sorties longues », détaille le Mosellan. Un entraînement à la hauteur de l’épreuve qui l’attend. Il est à l’aube d’une expérience hors du commun. Un marathon, suivi 24 heures plus tard d’un semi-marathon, soit plus de 63 km sur deux jours. Le tout sur la calotte glaciaire à -15°C. Une des courses les plus extrêmes de la planète. « Le côté froid ne me gêne pas tellement, souligne William. Par contre, c’est vraiment l’enchaînement des deux courses. Par exemple, ce week-end, j’ai fait l’équivalent de 60% de la distance et c’était vraiment très dur ».
« Il va au bout de ses passions, de ses envies, de ses rêves »
La difficulté, William l’a toujours regardé droit dans les yeux. Cet éducateur sportif et préparateur physique a été partiellement privé de l’usage d’une jambe après un accident. « J’ai commencé le basket fauteuil en étant valide. En 2015, j’ai fait une chute dans les escaliers où j’ai perdu une partie de l’usage de ma jambe gauche. Le fait d’être déjà dans le monde du handisport m’a permis de mieux le vivre ensuite. Je ne l’ai pas vécu comme une fin en soi parce que je savais tout ce qui était possible de faire malgré le handicap ». Le basketteur n’a jamais rien lâché, atteignant les plus haut niveaux dans son sport fétiche, en France, en Allemagne ou encore en Angleterre. Il a même participé au marathon de Paris en fauteuil. Des exploits réalisés sous l’oeil fier de sa mère Dominique. « Il va au bout de ses passions, de ses envies, de ses rêves, décrit-elle. Il se surpasse ! Je suis fière de lui ». Après plus d’une dizaine d’années sans utiliser ses jambes pour avancer, William est prêt à relever, pas à pas, foulée après foulée, le plus grand défi sportif et humain de sa vie.
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