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Ces cordonniers qui ne trouvent plus de successeurs

Métier indispensable mais en voie d’extinction : les cordonneries ferment faute de main-d’œuvre et de jeunes prêts à reprendre la main.

Un métier qu’il maîtrise depuis 36 ans… Jacques est cordonnier. Dans sa famille, on répare les chaussures depuis 5 générations, dans cette boutique ouverte depuis 1907. Il a vu grandir certains de ses clients.

Mais le sexagénaire se rapproche de la retraite… Depuis 3 ans, il cherche un repreneur pour lui transmettre le flambeau. Problème : il n’y a personne… Pas de repreneur, pas de main-d’œuvre. Qu’ils soient jeunes ou en reconversion, les candidats se font rarissimes : chez Jacques, on les compte sur les doigts d’une main.

À Metz, Olivier vit, lui, ses derniers jours de cordonnier dans sa boutique. Propriétaire de deux cordonneries — l’autre est au Carrefour du Technopôle — il s’apprête à fermer celle situé en plein centre de la capitale mosellane. La raison : impossible pour lui de trouver quelqu’un pour épauler son associé. En deux ans, il n’a reçu… aucune candidature.

Une fermeture plutôt dictée par la nécessité de préserver un équilibre entre la vie de famille et le travail. Dans l’atelier, c’est Loïc qui se retrouve le plus souvent seul. À un peu plus de 30 ans, il est l’un des rares de sa génération à travailler le cuir.

Ils étaient plus de 40 000 dans les années 1950. Ils ne sont plus que 3 500 aujourd’hui en France. Les cordonniers disparaissent peu à peu. Ce métier manuel, longtemps considéré comme indispensable, s’éteint dans un relatif silence. Alors que toute une génération s’apprête à prendre sa retraite, la relève se fait attendre. Faute de repreneurs, des ateliers parfois transmis depuis plusieurs générations ferment leurs portes…

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Mattéo Philipp
Mattéo Philipp
Journaliste Reporter d'images

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