Le nul concédé face au Havre a fait gronder les tribunes et précipité une réunion entre le FC Metz et ses supporters. Une mise au point pour prévenir avant que la tension ne se transforme en rupture.
Le stade Saint-Symphorien, qui aimerait se muer en forteresse grenat, a fini par résonner dimanche dernier de sifflets plutôt que de chants. Un triste nul (0-0) face au Havre, concurrent direct pour le maintien, a suffi à faire basculer la ferveur en désillusion. Ces sifflets n’ont pas résonné dans le vide : ils ont trouvé, jeudi soir, un écho dans une réunion à la demande du FC Metz, avec les groupes de supporters, la direction, Frédéric Arpinon, directeur sportif et Koffi Kouao, défenseur.
« Frustration », « lassitude », « colère », « exigence » : les mots, lourds de sens, n’ont pas manqué pour qualifier ce début d’exercice 2025-2026 dans le communiqué partagé par la Horda Frenetik. Graouz, porte-voix du groupe de supporters, a parlé d’un échange « productif (…) même si cela n’est évidemment pas gage de victoire assurée » avec le FC Metz. Le but était clair : ne pas laisser le malaise enfler jusqu’au point de rupture, mais prévenir avant le drame. Car au-delà du tableau d’affichage, il y a ce que les tribunes réclament avec force : « Nous avons rappelé aux joueurs qu’au-delà du résultat – car c’est comme ça le foot, on gagne parfois et on perd parfois – il y a la manière et l’attitude à adopter sur le terrain ».
Jeudi, en conférence de presse, Stéphane Le Mignan rappelait de son côté que « le discours depuis le début il est clair ». Sa deuxième saison à la tête des Grenats est évidemment un chemin semé d’embûches dans sa quête vers le maintien : deux points en six rencontres, un bilan famélique. L’entraîneur n’élude pas : « Depuis que j’ai signé au FC Metz, je sais que ça va être ça : rivaliser avec des clubs aux moyens supérieurs, c’est la réalité de la Ligue 1. »
Mais cette réalité comptable est tenace : les deux points ont été obtenus à domicile contre Angers (1-1) et Le Havre (0-0), deux adversaires de « son » championnat. Voilà Metz avec (déjà) trois points de retard sur la quinzième place, ligne de flottaison du maintien. « Celui qui rêvait d’être dans le top 5 ou top 6, c’est un rêveur, glisse le technicien. J’aime les rêves, moi aussi j’en ai, mais il faut être un peu réaliste. »
Réaliste : le mot sonne juste, mais il ne suffira pas à apaiser. Samedi (17h), c’est l’Olympique de Marseille qui se présente en Moselle. Une affiche de gala qui ne devrait donc pas laisser indifférent le stade Saint-Symphorien à bien des égards et qui, au-delà du résultat, offrira aux Grenats une occasion : celle de répondre aux doutes et de rallumer une flamme qui ne demande qu’à brûler.
Toute l’actualité du FC Metz est à retrouver dans le Graoully Mag, tous les lundis et les jeudis à 17h00 sur Moselle TV.
