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Alternative au cimetière traditionnel, la forêt cinéraire prend racine en Moselle

En Moselle, deux alternatives à l’inhumation classique se développent. Exemple à Kédange-sur-Canner et Audun-le-Tiche, ces forêts cinéraires permettent de reposer au pied des arbres, offrant aux familles un lieu de mémoire apaisant et en harmonie avec la nature.

À l’occasion de la Toussaint, nombre de familles mosellanes se rendent dans les cimetières pour fleurir les tombes de leurs proches disparus. Mais d’autres choisissent désormais un chemin différent : celui des forêts cinéraires, où les cendres des défunts sont déposées au pied des arbres, en pleine nature. Un mode de sépulture plus écologique, en plein essor chez nos voisins allemands depuis les années 1990, et qui commence doucement à s’implanter en Moselle.

Kédange-sur-Canner, pionnière en Moselle

C’est en 2023 que la Moselle a vu naître sa première forêt funéraire, à Kédange-sur-Canner. Situé à proximité immédiate du cimetière communal, l’espace de 2 000 m² propose 320 emplacements répartis sous les arbres. Depuis son ouverture, une dizaine d’urnes ont déjà rejoint la terre, et une trentaine d’emplacements sont réservés. Ici, la concession coûte 1 500 € pour une durée de 30 ans : un prix comparable à celui d’un columbarium municipal, mais avec une symbolique différente. Repos au cœur de la nature, retour à la terre, empreinte écologique réduite : autant de raisons qui séduisent les familles.

Audun-le-Tiche : une forêt du souvenir

Un an plus tard, en 2024, c’est Audun-le-Tiche qui a emboîté le pas en inaugurant sa « forêt du souvenir ». La parcelle se situe elle aussi près du cimetière communal, mais la philosophie diffère légèrement : les cendres, déposées dans des urnes biodégradables, sont enterrées gratuitement au pied des arbres. Un choix assumé par la commune, qui souhaite encourager cette pratique plus respectueuse de l’environnement.

Bitche : un projet encore à l’étude

Et la tendance pourrait se poursuivre. À Bitche, un projet similaire est actuellement à l’étude. Loin du marbre et des monuments funéraires, les forêts cinéraires proposent un autre regard sur la mort. En Moselle, le mouvement est encore timide, mais il pourrait bien s’enraciner durablement.

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Emma Facchetti
Emma Facchetti
Journaliste Reporter d'Images.

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