L’échéance de 2035 approche. À cette date, la vente de véhicules neufs à moteur thermique sera interdite dans l’Union européenne. Mais la position de la France reste floue. Entre prudence et volonté d’affirmer un cap, le gouvernement ne tranche pas encore clairement.
En Moselle, le sujet suscite des débats. Stellantis emploie 2 850 salariés en CDI et environ 600 intérimaires sur ses sites de Tréméry et Metz. Ces usines produisent des pièces, dont des boîtes de vitesse pour les moteurs thermiques. Une activité directement concernée par la future interdiction.
Lors d’une rencontre récente avec les représentants du personnel, le nouveau PDG, M. Filosa, a tenté de rassurer. Il succède à Carlos Tavares depuis juin dernier. Selon la direction, les cadences de production devraient rester stables jusqu’en 2035. Au-delà, l’avenir demeure incertain.
Les syndicats se questionnent. Ils redoutent une baisse de production liée à la fin du thermique. Néanmois, « Des marges et des dividendes records, mais une augmentation de 24 % du prix de vente des véhicules neufs en cinq ans, corrélée à une chute des ventes de 22 % et à une division par deux de la production de Stellantis et Renault en France », rappelle la CFDT dans un communiqué.
Le groupe continue pourtant d’investir. En 2026, Stellantis recrutera près de 1 400 personnes au niveau national. Et les annonces récentes confirment cette dynamique : 13 milliards d’euros seront investis aux États-Unis et 2 milliards en France.
Sur le terrain, les salariés de Moselle espèrent que la transition ne se traduira pas par une perte d’activité. Les syndicats demandent des garanties sur l’avenir industriel des sites.
Pour eux, la question n’est plus seulement environnementale. Elle est aussi sociale et territoriale.
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